États-UnisJoe Biden s’apprête à signer un décret renforçant l’accès à la contraception
Le décret de vendredi garantira l’accès, pour les femmes bénéficiant d’une assurance maladie privée en vertu de la loi «Obamacare», aux contraceptifs approuvés par le gouvernement.
Le président américain Joe Biden va signer ce vendredi un décret visant à renforcer l’accès à la contraception aux États-Unis, a annoncé la Maison-Blanche, un an après que la Cour suprême a annulé le droit constitutionnel à l’avortement.
L’année dernière, la Cour suprême a décidé d’annuler la décision historique de 1973 Roe v. Wade qui garantissait un droit constitutionnel à l’avortement et a laissé à chaque État le droit de décider. Plusieurs États conservateurs ont interdit, le jour même, l’avortement, forçant les cliniques à fermer à la hâte ou à déménager dans des régions où elles pouvaient encore opérer.
Le décret de vendredi garantira l’accès – pour les femmes bénéficiant d’une assurance maladie privée en vertu de la loi «Obamacare» – à tous les contraceptifs approuvés par l’agence fédérale des médicaments. Il s’agit du premier décret présidentiel de Joe Biden visant à protéger et à élargir l’accès à la contraception.
Avortement interdit dans une vingtaine d’États
«L’année dernière, les femmes se sont vu refuser des soins médicaux essentiels pour préserver leur santé et même sauver leur vie», indique un communiqué de la Maison-Blanche. «Le président Biden et la vice-présidente Harris se joignent à la majorité des Américains qui croient que le droit de choisir est fondamental et qui ont fait entendre leurs voix à chaque occasion depuis la décision de la Cour suprême», ajoute le texte.
Une vingtaine d’États américains, principalement dans le Sud et le Midwest, ont interdit l’avortement ou en ont sérieusement restreint l’accès tandis que d’autres, principalement sur les côtes, ont pris des mesures pour le protéger.
Selon une étude de la Society of Family Planning, le nombre moyen d’avortements mensuels dans tout le pays entre juillet 2022 et mars 2023 était de 79’031, soit 3,3% de moins qu’en avril et mai 2022, lorsqu’une moyenne de 81’730 avortements par mois ont été pratiqués.