FootballMurat Yakin avoue pour la première fois ses regrets
Le sélectionneur de l’équipe de Suisse reconnaît qu’il n’aurait pas dû aligner Yann Sommer et Fabian Schär face au Portugal, lors de la débâcle en 8es de finale de la Coupe du monde au Qatar.
- par
- Jérémy Santallo
Deux mois après l’immense fiasco contre le Portugal (6-1), en 8es de finale de la Coupe du monde au Qatar, le temps des premiers regrets est arrivé pour Murat Yakin. Dans une longue interview à «Blick», le sélectionneur de l’équipe de Suisse a reconnu que le choix des hommes ce jour-là n’avait pas été le bon. «Je m’en veux à moi-même. Parce que c’est moi qui ai fait la composition», concède «Muri».
«Si je pouvais revenir en arrière, Sommer et Schär n’auraient pas joué, admet notamment Yakin. Schär était à plat après vingt minutes. Sommer avait souffert de la grippe pendant quatre jours. C’est normal qu’ils aient voulu jouer et qu’ils aient donc donné leur feu vert. Quel footballeur ne veut pas être sur le terrain lors d’un huitième de finale de Coupe du monde? Je n’en veux pas à mes joueurs.»
Dans cet entretien, Murat Yakin révèle aussi la nature du virus qui a circulé dans les rangs de sa sélection. Et ce n’est pas une histoire de climatisation à l’hôtel, selon lui. «Nous avons une dizaine de joueurs qui ont souffert de la grippe au Qatar. Yann Sommer, Fabian Schär, Nico Elvedi et Silvan Widmer ont eu des symptômes très forts par moments. Je me reproche de ne pas avoir été assez conséquent. J’aurais dû les protéger.»
Dans ces conditions, impossible pour lui d’espérer une autre issue ce soir du 7 décembre. «Avec ces joueurs, nous ne pouvions pas gagner contre un Portugal très fort. Quel que soit le système utilisé. Nous n’avons pas été en mesure de fournir l’intensité et les performances nécessaires, note Yakin. Nous avons couru dix kilomètres de moins. C’est une différence énorme. C’est comme si le Portugal avait joué avec un homme de plus.»