Football: Avec Sion à YB, David Bettoni pourrait effacer deux tristes records 

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FootballAvec Sion à YB, David Bettoni pourrait effacer deux tristes records

À Tourbillon, aucun nouveau coach, hormis son président, n’a commencé par une victoire. Au Wankdorf, où le visiteur n’a plus gagné depuis 1996, le nouvel entraîneur du club valaisan peut faire coup double. 

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
Cantonné jusque-là dans le rôle d’adjoint de Zidane au Real Madrid, David Bettoni, ici à l’entraînement à Riddes, vivra ce samedi à Berne contre Young Boys sa première expérience en tant que coach principal d’une équipe professionnelle.

Cantonné jusque-là dans le rôle d’adjoint de Zidane au Real Madrid, David Bettoni, ici à l’entraînement à Riddes, vivra ce samedi à Berne contre Young Boys sa première expérience en tant que coach principal d’une équipe professionnelle. 

Pascal Muller/freshfocus

Pour sa première sur le banc du FC Sion, David Bettoni sera confronté ce samedi (18h) au Wankdorf au poids des statistiques. Et elles sont nombreuses…Les premières concernent une destination assurément maudite pour le FC Sion lorsque celui-ci s’y aventure pour autre chose qu’une finale de la Coupe – personne n’a oublié que c’est à Berne qu’il y a écrit sa légende. Pour le compte du championnat, c’est une autre histoire…

Sion ne s’est plus imposé dans la capitale depuis plus d’un quart de siècle. Sa dernière victoire remonte au 17 août 1996 – 2-1 grâce à des buts signés Lukic et Vercruysse. Ce jour-là, Raphaël Wicky, actuel coach d’YB, évoluait dans le clan des vainqueurs. À l’époque, la Super League s’appelait encore LNA, Bill Clinton était au pouvoir aux États-Unis, l’Italien Alberto Bigon assis sur le banc valaisan et Christian Constantin, alors jeune président de 41 ans, déjà installé à la tête du club valaisan.

On l’a déjà dit: pour Bettoni, ce rendez-vous représente paradoxalement une chance. S’il devait perdre pour son premier match, personne ne pourrait lui en tenir rigueur. Mais s’il réussissait là où tous ses prédécesseurs ont échoué, l’ancien adjoint de Zidane au Real Madrid entrerait par la grande porte dans la petite histoire du club de Tourbillon…

Au Wankdorf, le technicien franco-italien devra aussi se montrer plus fort qu’une autre donnée, relative au début des différents entraîneurs qui se sont succédé sur le banc valaisan depuis l’automne 2017. Or que constate-t-on à ce niveau? Que l’effet psychologique recherché – insuffler une nouvelle dynamique – n’a jamais fonctionné si l’on s’en tient à l’interprétation des données.

Sur les 14 derniers occupants du banc sédunois – certains, à l’image de Paolo Tramezzani, y ayant même effectué plusieurs passages –, on comptabilise 12 échecs lors de leur intronisation (premier match) et un nul, obtenu par Marco Walker à la Swissporarena lucernoise.

«Je ne suis pas venu ici pour donner des cours aux joueurs ou leur apprendre à jouer au football.»

David Bettoni, coach du FC Sion

La seule victoire enregistrée est à mettre au crédit de Christian Constantin. Sous sa direction, Sion l’avait emporté dans le derby contre Lausanne à la Tuilière en mars 2021 avant de baisser pavillon à domicile contre Servette une semaine plus tard.

Privé sans doute de Mario Balotelli, annoncé souffreteux, David Bettoni a l’occasion de faire coup double. «Je suis là en mission, a-t-il expliqué jeudi lors de sa présentation officielle. Je ne suis pas venu ici pour donner des cours aux joueurs ou leur apprendre à jouer au football. Mon but est de les accompagner à être performant, à la hauteur de leur capacité.»

Dans quelques heures, le rendez-vous du Wankdorf dira si un homme, aussi persuasif soit-il, possède la capacité de changer les mentalités en quelques jours seulement. Ou si le problème, plus insidieux, réclame davantage de temps.

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