Ski alpin: Lara Gut-Behrami: «Les conditions étaient limites»

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Ski alpinLara Gut-Behrami: «Les conditions étaient limites»

La Tessinoise a remporté la première descente de Crans-Montana vendredi. Heureuse de sa course, elle l’était moins des sensations ressenties. Flury a terminé deuxième.

Rebecca Garcia - Crans-Montana
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Rebecca Garcia - Crans-Montana
La Suisse était bien représentée sur le podium de la première des trois épreuves du week-end à Crans-Montana.

La Suisse était bien représentée sur le podium de la première des trois épreuves du week-end à Crans-Montana.

AFP

Une victoire de plus - la 44e - pour Lara Gut-Behrami. La Tessinoise brille plus que jamais, elle qui en est à quatre succès d’affilée en Coupe du monde. Tout n’était pas facile sur une piste extrêmement molle. «Ce n’était pas simple à skier», a concédé la skieuse de Comano à l’arrivée. Elle ne jette pas la pierre aux organisateurs. «Avec des températures pareilles, on peut aller partout dans le monde et la neige sera molle.»

Il faut s’y adapter, et la leader du classement général de Coupe du monde y arrive à merveille. «Mes sensations n’étaient pas les meilleures», affirme-t-elle. Et pourtant, sa confiance accumulée en géant lui permet de voler sur les pistes. «Comme j'ai toujours dit, pour moi, le géant est la base et je pense que c'est ça qui m'a aidé. Cette saison, j'ai réussi à commencer à bien enchaîner les résultats en géant et ça m'a permis de prendre du temps pour pouvoir construire aussi la confiance.»

La confiance, sa compatriote Jasmine Flury l’a aussi. La Grisonne s’est offert la deuxième place de la descente, à égalité avec l’Autrichienne Conny Hütter. «C’est méga cool. Je ne m’y attendais pas», s’est étonnée Jasmine Flury dans l’aire d’arrivée.

Elle non plus n’a pas eu de bonnes sensations sur ce tracé valaisan. La faute, encore, à la neige. «Avec cette chaleur, il est tout simplement incroyablement difficile de faire une bonne piste dure», regrette la Grisonne. Elle non plus ne blâme pas les organisateurs.

«La chose la plus importante est de rallier l’arrivée sur les deux skis»

Lara Gut-Behrami

Mais la Suissesse est aussi très fatiguée. Elle ne s’en cache pas, et cherche à optimiser son calendrier pour récupérer entre les courses. Avec les conditions printanières du jour, faut-il réellement espérer prendre le départ samedi plutôt que se reposer? «La chose la plus importante est de rallier l’arrivée sur les deux skis et de rester en bonne santé. Ce n’est pas simple», répond-elle. Il fallait se battre pour rester sur les skis. «Aujourd’hui, c’était limite. Ils ont dit qu’il devrait faire un peu plus frais. C’est vrai que chaque degré en moins peut rendre la neige plus dure et plus compacte.»

Il le faut, pour éviter une potentielle déconvenue. «Si la piste devait rester comme aujourd’hui, après tous nos passages, je pense que ce serait envisageable de réfléchir à s’il faut faire la course», lance encore Lara Gut-Behrami. Il reste une descente (samedi, 10h30) et un super-G (dimanche, 10h30) à disputer sur le Haut-Plateau.

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