Politique: à Jérusalem, les députés entérinent la dissolution du Parlement israélien

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PolitiqueÀ Jérusalem, les députés entérinent la dissolution du Parlement israélien

Les prochaines élections auront lieu le 1er novembre. Le Premier ministre, Naftali Bennett, cède sa place au chef de la diplomatie Yaïr Lapid qui assurera l’intérim jusqu’aux élections.

Le Premier ministre sortant, Naftali Bennett, passera le pouvoir ce vendredi au chef de la diplomatie Yaïr Lapid.

Le Premier ministre sortant, Naftali Bennett, passera le pouvoir ce vendredi au chef de la diplomatie Yaïr Lapid.

AFP

Après des heures de retard et des tractations de coulisses, les députés israéliens ont approuvé jeudi, la dissolution du Parlement, ouvrant ainsi la voie à l’entrée en scène du centriste Yaïr Lapid comme Premier ministre intérimaire. Quelque 92 députés sur les 120 au total se sont prononcés en faveur de la dissolution de la Knesset lors du vote final. Peu avant, les élus israéliens s’étaient prononcés pour fixer au 1er novembre la date des prochaines élections, les cinquièmes en moins de quatre ans.

«Je n’ai pas l’intention de me présenter aux prochaines élections, mais je resterai un soldat loyal de ce pays, que j’ai servi toute ma vie en tant que soldat, officier, ministre et Premier ministre», avait déclaré mercredi soir le Premier ministre sortant Naftali Bennett, confirmant céder la direction de sa formation Yamina à l’actuelle ministre de l’Intérieur, Ayelet Shaked.

Naftali Bennett doit céder vendredi à minuit (23 h en Suisse) son poste de Premier ministre au chef de la diplomatie Yaïr Lapid qui assurera l’intérim jusqu’à la formation du prochain gouvernement, après les élections de novembre. Mais dès jeudi après-midi, les deux leaders devraient tenir une cérémonie symbolique de passation des pouvoirs.

Une page de l’histoire se tourne

En juin 2021, Naftali Bennett et Yaïr Lapid avaient écrit une page de l’histoire d’Israël en réunissant une coalition de huit partis (droite, gauche, centre), incluant pour la première fois une formation arabe, afin de couper court à douze ans sans discontinuer de pouvoir de Benyamin Netanyahou. Mais un an plus tard, la coalition a perdu sa majorité à la chambre.

Dans ce contexte, Naftali Bennett a préféré faire harakiri de son gouvernement, annonçant son intention de dissoudre la chambre pour convoquer de nouvelles élections. Or, l’accord de coalition entre Bennett et Lapid prévoyait un partage du pouvoir, incluant une clause selon laquelle Laïr Lapid assurait l’intérim jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement en cas de dissolution du Parlement.

Un ancien journaliste vedette prend les rênes du pays

Yaïr Lapid n’aura pas le temps de célébrer longtemps son accession aux plus hautes marches du pouvoir israélien. Cet ex-journaliste vedette, qui a fondé il y a une décennie le parti centriste «Yesh Atid» («Il y a un futur» en hébreu), accueillera, mi-juillet en Israël, le président américain Joe Biden pour sa première tournée au Moyen-Orient depuis son arrivée à la Maison-Blanche. Et devra garder les yeux rivés sur la politique nationale avec le chef de l’opposition Benyamin Netanyahou, qui cherche à retrouver son ancien poste de Premier ministre.

«L’expérience (de la coalition) a échoué. C’est ce qui arrive lorsque vous mettez ensemble une fausse extrême droite avec la gauche radicale, le tout avec les Frères musulmans (…)», a déclaré jeudi, Benyamin Netanyahou. «Aurons-nous un autre gouvernement Lapid qui sera aussi un échec ou un gouvernement de droite mené par nous? Nous sommes la seule alternative! Un gouvernement fort, nationaliste et responsable», a-t-il ajouté, lançant ainsi sa prochaine campagne électorale.

(AFP)

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