Football - Pour Tramezzani, le FC Sion doit aller «au-delà de ses limites»

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FootballPour Tramezzani, le FC Sion doit aller «au-delà de ses limites»

En panne de résultats, le club valaisan se doit de réagir ce dimanche à Lugano afin de ne pas sombrer dans la déprime. A Tourbillon, le climat est aussi plombé par la démission de deux dirigeants.

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
De retour de suspension samedi dernier, Paolo Tramezzani n’avait pas pu empêcher la lourde défaite de son équipe contre Saint-Gall (0-3). Il attend une réaction d’orgueil dès ce dimanche au sud des Alpes.

De retour de suspension samedi dernier, Paolo Tramezzani n’avait pas pu empêcher la lourde défaite de son équipe contre Saint-Gall (0-3). Il attend une réaction d’orgueil dès ce dimanche au sud des Alpes.

Urs Lindt/freshfocus


Le FC Sion vit une période aussi trouble qu’agitée depuis quelques semaines. Alors même que son début d’année bien négocié sur le terrain lui prédisait une fin de championnat sereine, tranchant radicalement avec ce qu’il avait coutume de vivre habituellement, les trois défaites de rang que ses joueurs viennent de concéder, combinées au spectaculaire retour du FC Lucerne, ont singulièrement plombé l’ambiance. 

D’autant qu’à Tourbillon, ce dangereux surplace sportif s’est accompagné d’une (nouvelle) révolution de palais avec les annonces du départ du directeur général Massimo Cosentino suivi, quelques jours plus tard, par celui du vice-président Gelson Fernandes, deux hommes engagés l’été dernier et qui devaient incarner le futur du club valaisan. Voilà qui est de nature à «empoisonner» le climat au moment où le club aurait besoin de stabilité.

Des deux départs, c’est incontestablement celui de l’ancien international helvétique qui intrigue le plus. Devant l’extraordinaire défi professionnel lui ayant été proposé (celui de développer le football en Afrique), on peut saisir les raisons qui ont poussé le jeune dirigeant sédunois à rejoindre les hautes sphères de la FIFA. Mais on peut aussi comprendre la déception cachée de Christian Constantin, un président abandonné ayant de quoi s’estimer trahi sur ce coup-là même s’il n’en dira probablement jamais rien.

Entre une brutale chute des résultats, un «jeu» trop souvent en complète déliquescence et un organigramme à repenser, Sion a de nombreux chantiers ouverts devant lui. L’actualité, c’est celui lui commandant de réagir dès ce dimanche après-midi à Lugano. Un rendez-vous particulier dans un climat qui l’est tout autant, de surcroît face à un adversaire ne lui convenant guère.

Décalage

Après sa suspension de banc, on attendait beaucoup du retour aux affaires de Paolo Tramezzani; il n’a servi à rien contre Saint-Gall (0-3), le nouveau couac enregistré à domicile plongeant le coach et les joueurs dans un abîme de perplexité. «C’est un moment difficile et particulier et difficile pour tout le monde, devait d’ailleurs convenir le Mister devant la presse durant la semaine. Nous devons aller au-delà de nos limites. Ce qu’il y a à changer? Les résultats…»

«On doit retrouver de la confiance, du courage et du caractère. C’est ce qui nous manqué sur nos derniers matches. Or je vois toutes ces choses à l’entraînement»

Paolo Tramezzani, coach du FC Sion

Comme nombre de ses prédécesseurs, Tramezzani ne s’explique pas le décalage existant entre ce qu’il voit durant la semaine à l’entraînement en termes de contenu et d’engagement et ce que le groupe est capable de reproduire bien trop imparfaitement en match, faute du rendu nécessaire. «On doit retrouver de la confiance, du courage et du caractère. C’est ce qui nous manqué sur nos derniers matches. Or je vois toutes ces choses à l’entraînement, ce n’est pas quelque chose que l’on peut perdre…»

Et pourtant, Sion en est là, sur le ballant, condamné à réagir pour ne pas basculer dans une crise plus sérieuse. Son coach le sait, il doit rattraper une situation qui pourrait lui échapper. «Je suis à la tête de cette équipe et j’en suis le premier responsable», estimait Tramezzani jeudi à Riddes.

Pour la paix des ménages, mieux vaudrait-il sans doute éviter une quatrième défaite de rang.

Le rendez-vous de deux dynamiques opposées

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