SuisseL’inégalité des revenus «est restée globalement stable»
Une enquête de l’OFS montre que le niveau de vie général en Suisse reste parmi les plus élevés d’Europe et que la situation financière de la population est meilleure que chez ses voisins.
En 2019, le revenu disponible équivalent médian était de 3929 francs par mois. Cela signifie que pour la moitié de la population suisse, il était supérieur à cette valeur et pour l’autre, inférieur. Entre 1998 et 2014, ce revenu a augmenté de 15%. Après une hausse significative de 2008 à 2013, il a stagné entre 2015 et 2019 (voir graphique). C’est ce que montrent les résultats de l’enquête sur le budget des ménages (EBM) et de l’enquête sur les revenus et les conditions de vie (SILC) de l’Office fédéral de la statistique (OFS).
L’OFS révèle ensuite que «le niveau de vie général en Suisse reste parmi les plus élevés d’Europe». En d’autres termes, «la situation financière de la population après déduction des dépenses obligatoires est, en 2020, plus confortable que celle de la plupart de nos voisins et des pays de l’Union européenne».
Il y a deux ans, la médiane du revenu disponible équivalent suisse se situait au troisième rang, derrière le Luxembourg et la Norvège et était «2,1 fois supérieure à celle du Portugal, 1,4 fois supérieur à celle de la France, 1,2 fois supérieur à celle de l’Allemagne et 1,1 fois supérieur à celle de l’Autriche», détaille l’OFS.
De manière générale, les données de l’OFS montrent que «le degré d’inégalité du revenu en Suisse, après redistribution par l’État, est inférieur à la moyenne européenne». Entre 1998 et 2019, ce degré «est resté globalement stable à chaque niveau de revenu» et cela aussi bien pour la population résidante totale que pour celle vivant dans les ménages actifs. L’OFS souligne encore que «les hausses de l’inégalité au niveau du revenu primaire ont toujours été dans une large mesure compensées par la redistribution de l’État, notamment par les prestations sociales».
À noter enfin que ces résultats représentent la situation telle qu’elle se présentait avant la pandémie de coronavirus et ne tiennent donc pas compte de son impact.