Individu dangereux dans la nature – A Toulouse, 4e fugue en 10 jours d’un service psychiatrique

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Individu dangereux dans la natureÀ Toulouse, 4e fugue en 10 jours d’un service psychiatrique

Un homme mis en examen pour viol en 2011 s’est échappé vendredi d’un établissement dans le sud de la ville, après les évasions d’un cannibale, d’un chauffard et d’un homme impliqué dans un homicide.

Le maire de Toulouse a assuré samedi comprendre et partager «l’inquiétude des Toulousains. Elle est bien légitime!». (Image d’illustration)

Le maire de Toulouse a assuré samedi comprendre et partager «l’inquiétude des Toulousains. Elle est bien légitime!». (Image d’illustration)

AFP

Un nouveau patient s’est enfui de l’hôpital psychiatrique Gérard Marchant de Toulouse vendredi, a indiqué l’Agence régionale de santé d’Occitanie à propos de cette quatrième fugue d’un individu dangereux en dix jours dans cette ville.

Mis en examen pour un viol

Ce patient toujours en fuite, âgé de 43 ans, avait été mis en examen pour un viol commis en 2011 avant qu’un non-lieu ne soit prononcé en 2013, a-t-on appris auprès du parquet. Il est le troisième, en moins de deux semaines, à s’échapper de cet hôpital psychiatrique situé au sud de Toulouse.

«Des mesures supplémentaires de sécurisation avaient été demandées par le directeur général de l’ARS Occitanie dans les services de psychiatrie à Toulouse, pour éviter toute nouvelle fugue de patient», explique pourtant l’ARS dans un communiqué.

Ces mesures, qui visaient directement l’hôpital Gérard Marchant et le centre hospitalier universitaire Purpan de Toulouse, impliquaient entre autres «la sécurisation des entrées et sorties» et «le renforcement de la surveillance des patients», précise l’institution.

Le «cannibale des Pyrénées»

La semaine dernière, deux patients de ce même hôpital psychiatrique de Toulouse avaient également fugué, avant d’être localisés quelques heures plus tard, et internés à nouveau.

Ces deux hommes, soupçonnés de meurtres, avaient été considérés pénalement irresponsables et n’avaient pu être jugés.

Le premier, un ancien militaire de 34 ans surnommé le «cannibale des Pyrénées», s’est échappé de l’hôpital Marchant le 19 janvier, avant d’agresser une femme de 72 ans qui promenait son chien dans un quartier résidentiel de Toulouse. Il avait été mis examen en 2013 pour homicide volontaire et actes de cannibalisme.

Le deuxième, âgé de 48 ans, impliqué dans un homicide en 2010, s’est enfui dimanche, avant d’être interpellé par la police.

Etudiantes prises pour cible

L’Agence régionale de santé Occitanie a annoncé avoir demandé à la direction de l’hôpital Marchant l’ouverture d’une enquête administrative et a diligenté une mission d’inspection.

Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a assuré samedi comprendre et partager «l’inquiétude des Toulousains. Elle est bien légitime!»

«Il est important aussi que l’Agence Régionale de Santé (ARS) communique, rapidement et en toute transparence, les résultats de l’inspection qu’elle a diligentée», a-t-il souligné dans un communiqué.

Jeudi, un troisième patient en psychiatrie s’était échappé d’un autre établissement toulousain, l’hôpital Purpan, avant d’être retrouvé quelques heures plus tard en centre-ville pour être ramené à l’hôpital.

En 2017, il avait délibérément foncé sur trois étudiantes chinoises au volant de sa voiture dans une localité de la périphérie de Toulouse.

(AFP)

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