Israël-PalestineIgnazio Cassis: «Le Hamas se comporte comme Al-Qaïda à l’époque»
Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a pris la parole, lundi après-midi, tandis que de nombreux Suisses cherchent encore à quitter Israël.
- par
- Yannick Weber
Le conseiller fédéral Ignazio Cassis, chef du Département fédéral des affaires étrangères, a pris la parole devant la presse, lundi, à 17h, pour faire le point, notamment, sur la situation des Suisses sur place. Il a rappelé que 28’000 citoyens suisses sont domiciliés en Israël. «Selon les informations que nous avons à ce stade, la majorité d’entre eux souhaitent rester, mais nous ouvrons la porte à tous ceux qui veulent rentrer en Suisse», a-t-il dit.
Mais encore faudrait-il qu’ils le puissent. Lundi après-midi, il a été annoncé qu’un vol de Swiss allait être opéré mardi. Celui-ci s’est retrouvé complet en très peu de temps. «Mes équipes travaillent jour et nuit. Il y avait en effet plus de personnes qui voulaient prendre ce vol que ce qu'il était possible de faire. Nous allons trouver des solutions dans les heures et les jours qui viennent», a dit Ignazio Cassis. Le conseiller fédéral a annoncé la mise sur pied d’une task force qui devra, entre autres, «apporter un soutien à nos concitoyens sur place qui vivent des heures très difficiles».
Actes terroristes, selon Cassis
Reprenant le discours majoritaire des gouvernements des pays occidentaux, Ignazio Cassis a indiqué que «la Suisse est solidaire avec la population d’Israël» et condamne «ces attaques terroristes». Il a été questionné sur la possibilité de déclarer le Hamas comme organisation terroriste. Selon lui, la Suisse ne dispose pas d’une telle liste, comme l’a par exemple l’Union européenne. À la place, elle peut se doter de lois interdisant spécifiquement des groupes, comme elle l’a fait pour Al-Qaïda ou l’État islamique. «Le Hamas se comporte comme Al-Qaïda le faisait» quand la Suisse avait créé cette loi, a-t-il jugé. Une discussion sera menée mercredi au sein du Conseil fédéral.
Il a aussi dit qu’il était à supposer que l’Iran était impliqué dans les attaques, admettant toutefois qu’à ce stade, on ne disposait pas d’éléments pour l’affirmer. Pour la Suisse, la piste d’une solution à deux états reste celle à suivre. Ignazio Cassis a indiqué qu’il n’y avait pas d’indices selon lesquels les ONG actives en Palestine et qui reçoivent un financement de la Suisse utilisent l’argent d’une façon contraire à ce qu’elles devraient.
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