Football: Pourquoi la Suisse ne doit pas être reléguée en Ligue des nations

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Deux matches en cette fin du mois de septembre, deux mois avant le Mondial. Des enjeux communs.

Daniel Visentini
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Daniel Visentini
La mission de Murat Yakin lors de ces deux matches du mois de septembre: maintenir la Suisse dans l’élite de la Ligue des nations. Pour préparer au mieux le Mondial, dans deux mois.

La mission de Murat Yakin lors de ces deux matches du mois de septembre: maintenir la Suisse dans l’élite de la Ligue des nations. Pour préparer au mieux le Mondial, dans deux mois.

SFV/freshfocus

L’équipe de Suisse est dans sa dernière ligne droite avant le Mondial au Qatar. À la mi-novembre, elle s’envolera en direction de Doha, pour y retrouver le Cameroun, le Brésil et la Serbie. Mais avant, il y a la Ligue des nations. Deux matches encore, samedi et mardi, en Espagne et à Saint-Gall face à la République tchèque. Rien d’anodin, en fait.

En jeu: le maintien dans l’élite de la Ligue des nations. Pour plusieurs raisons, ces deux rencontres sont bien plus importantes qu’il n’y paraît. Pour Murat Yakin, le sélectionneur. Pour la Suisse. On regarde pourquoi.

Jouer avec les meilleurs

La Ligue des nations, c’est comme un championnat. Dans le groupe européen, les 55 équipes de l’UEFA sont réparties en différentes divisions. Façon LNA, LNB, troisième et quatrième divisions.

Les 16 meilleures sélections du continent sont regroupées en division A. La Suisse en fait partie pour la troisième fois consécutive. Et c’est important. Cela lui permet de se frotter aux meilleures nations du moment. En trois éditions, la Suisse a joué contre la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne, le Portugal, pour ne citer que ces équipes phares.

C’est en se confrontant aux meilleurs que la Suisse progresse. C’est grâce à ses performances contre l’Allemagne (deux nuls la saison passée), la Belgique (grand succès 5-2 lors de la première édition), le Portugal (réaction victorieuse au mois de juin à Genève après la lourde défaite à Lisbonne), que les internationaux suisses s’affirment au plus haut niveau. Ce sont ces acquis qui permettent à une équipe de redresser la tête quand elle est menée 3-1 en huitième de finale lors d’un Euro, par exemple.

Relégation: conséquences

La Suisse pourrait ne pas se maintenir parmi l’élite. Quelles conséquences? Une relégation en deuxième division, c’est affronter la saison prochaine des adversaires bien moins prestigieux.

En division 2 de la Ligue des nations, il y a actuellement la Slovénie, l’Arménie, l’Albanie, la Finlande, l’Écosse ou l’Islande, notamment. En marge d’un sentiment d’échec, le cas échéant, une relégation induit une baisse de niveau. À éviter.

Et puis, pour remplir les stades en Suisse lors des matches à domicile, mieux vaut jouer contre les cadors de l’élite. Sans parler des rémunérations de l’UEFA, plus importantes pour l’élite. L’aspect économique rejoint le sportif. C’est important aussi.

Un signal avant le Mondial

Dans deux mois, la sélection de Murat Yakin sera au Qatar pour le Mondial. Y arriver après avoir été reléguée en deuxième division de la Ligue des nations n’est pas une option souhaitable. Pour bien se préparer au grand rendez-vous, la Suisse doit sauver sa place dans l’élite, cela aidera à créer une dynamique positive avant le Mondial.

La Ligue des nations est sans doute le parent pauvre des réunions internationales, si loin derrière un Euro et encore plus d’un Mondial. On oublierait même totalement une éventuelle relégation si la Suisse devait briller au Qatar. Mais pour mettre tous les atouts de son côté et se préparer au mieux, il vaudrait mieux se maintenir dans l’élite, bien sûr.

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