FootballLes efforts de Young Boys n’ont pas été vains
La débauche d’énergie affichée par Christian Fassnacht et Meschack Elia contre Ferencvaros mercredi en dit beaucoup sur la victoire bernoise (3-2).
![Valentin Schnorhk Berne](https://media.lematin.ch/4/image/2024/11/12/874fbfd4-e16f-4b57-abe2-b3b12354b93b.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C662%2C2662%2C1497&fp-x=0.4838467317806161&fp-y=0.25125&crop=focalpoint&s=9d5df0eba056fcb256b1724824272a4a)
![Reconverti latéral droit pendant plus d’une heure, Christian Fassnacht a réalisé un match plein contre Ferencvaros. Reconverti latéral droit pendant plus d’une heure, Christian Fassnacht a réalisé un match plein contre Ferencvaros.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/10/cad27e22-4724-44a2-95be-afbed1d9414f.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1365&fp-x=0.5&fp-y=0.5003663003663004&s=66b3265269e0030bc2004b17bf894623)
Reconverti latéral droit pendant plus d’une heure, Christian Fassnacht a réalisé un match plein contre Ferencvaros.
Claudio De Capitani/freshfocusYoung Boys peut vraiment croire à la Ligue des champions. Il s’agit déjà d’une information en soi, qui est bonne à prendre avant le match retour des barrages. Son succès 3-2 contre Ferencvaros mercredi met le club bernois sur le plus sûr des chemins vers la phase de poules de cette Coupe d’Europe. Mais au-delà de la notion comptable, il y a celle de l’effort qui lui permet de s’en rapprocher.
Le footballeur n’aime pas être sacrifié. Sauf quand il y trouve un sens. L’espace de 65 minutes, Christian Fassnacht a dû accepter d’être un latéral droit beaucoup moins proche de la surface de réparation adverse. Choix étonnant de David Wagner, après l’expulsion de Silvan Hefti. Très vite, aussitôt le carton rouge brandi par M. Collum, Quentin Maceiras s’était levé de son banc, accélérant tout de suite un échauffement qui devait être bref. Au lieu d’être progressif, celui-ci a baissé en intensité. Au final, le Valaisan n’est entré en jeu qu’à quatre minutes du terme du temps réglementaire.
««Fasi» a fait un super match, a souligné son entraîneur. Il est très rusé, très expérimenté. Nous avons hésité à faire un changement, mais nous avons finalement décidé de le laisser. Et lui et Meschack (Elia) étaient bien.» Sur leur côté droit du 4-4-1 bernois, les deux hommes ont abattu un travail admirable. Fassnacht n’en est bien sûr pas à son coup d’essai: l’énergie ne lui fait jamais vraiment défaut, surtout dans les moments importants (rappelons-nous le France-Suisse de l’Euro…). Mais pour sembler au point tactiquement, cela suggérait un effort au moins raisonné. Il l’a été.
Elia, 6e défenseur
![Elia s’est dépensé sans compter lors du succès contre les Hongrois. Elia s’est dépensé sans compter lors du succès contre les Hongrois.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/10/a33ba0cf-c951-4237-bb5c-860fa2a60a7b.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1366&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=f15b4dabcdab9581108158a9d31510b0)
Elia s’est dépensé sans compter lors du succès contre les Hongrois.
Claudio De Capitani/freshfocusComme pour Elia. Le concernant, tout cela est un peu plus surprenant. L’attaquant affiche depuis longtemps un sens de l’appel qui ne demande que des espaces pour être valorisé. En Coupe d’Europe, cela arrive plus souvent qu’en Super League. Mais mardi, après avoir marqué le 1-1 d’une frappe des vingt-cinq mètres (déviée par… Fassnacht), il a dû les faire partir de l’extérieur, vers l’intérieur. Parce que son approche personnelle du sacrifice a été de couvrir l’ensemble du côté droit dans les phases sans ballon. Jusqu’à se transformer en «sixième» défenseur, histoire que la défense bernoise puisse contrôler toute la largeur du terrain. Et, à la récupération, il s’agissait pour lui de percuter vers l’axe.
En ont résulté quelques situations, mais surtout le sentiment que même à onze contre dix, Ferencvaros était en danger. Les Hongrois l’étaient vraiment, en témoignent les deux buts encaissés en supériorité numérique (Sierro et Garcia). Signe qu’YB avait fait quelque chose de plus mercredi. Mentalement, encore plus que physiquement. Car le 3-2 venu du côté droit bernois en fin de match seulement était peut-être bien l’action la plus significative de tout ce que la paire Fassnacht-Elia avait accompli jusque-là. À savoir, le fait de pouvoir croire plus que jamais à une deuxième qualification en Ligue des champions (après 2018), même en passant plus d’une heure à dix.