Hockey sur glaceHéros lausannois, Connor Hughes se sentait «très détendu»
Auteur d’un blanchissage samedi soir à Fribourg, le gardien du LHC a été le grand artisan du succès vaudois (0-2) lors de l’acte III des demi-finales de play-off.
- par
- Chris Geiger - Fribourg
Laissé au repos lundi pour le premier match de la demi-finale des play-off de National League entre le Lausanne HC et Fribourg-Gottéron, Connor Hughes avait été privé de retrouvailles avec son ancien public.
Le gardien des Lions s’est parfaitement rattrapé samedi soir à la BCF Arena, lors du succès des Vaudois (0-2), en «volant» littéralement cet acte III de la série grâce à ses 39 arrêts synonymes de blanchissage. Le deuxième déjà dans ces séries éliminatoires, après celui réalisé lors du duel décisif avec le HC Davos.
À 27 ans, l’ancien portier des Dragons (2020-2023) confirme sortie après sortie qu’il a changé de dimension au cours des derniers mois et qu’il se trouve actuellement dans la forme de sa vie. Comme le prouvent ses statistiques depuis le début des play-off (93,8% d’arrêts, 1,61 but/encaissé par match).
Logiquement désigné Lion de la rencontre, le No 31 du LHC a livré ses impressions après la victoire des Vaudois, qui leur permet de mener 2-1 dans la série, avant l’acte IV prévu lundi soir (coup d’envoi à 20 heures) à la patinoire de Malley.
Connor Hughes, peut-on parler d’un hold-up parfait réalisé par le LHC?
Ce samedi soir, un peu de chance et beaucoup de travail expliquent notre succès. Les gars ont très bien défendu, notamment durant le troisième tiers. Ils ont notamment réalisé quelques énormes blocs. Ils sont venus avec tout ce qu’ils avaient. Je suis vraiment heureux qu’on ait réussi à nous en sortir.
Quelques énormes blocs, mais aussi quelques énormes arrêts de votre part, non?
Je ne sais pas. Je me sentais simplement très détendu. J’ai essayé de faire baisser mon rythme cardiaque et je me suis détendu parce que je savais qu’ils allaient venir très fort. J’ai également eu de la chance à quelques reprises. D’autres fois, j’ai dû me déployer davantage pour faire l’arrêt. Mais dans l’ensemble, je suis heureux qu’on s’en soit sortis.
Pensez-vous avoir été plutôt chanceux que le but de Nathan Marchon ne soit pas accordé?
Pour être honnête, le coup de sifflet a effectivement été un peu précoce. Mais dès que j’ai entendu le coup de sifflet des officiels, je me suis arrêté de jouer. Et c’est seulement après que le puck a franchi la ligne de but. Je pense avoir effectivement eu un peu de chance que les arbitres aient sifflé si vite, surtout que j’étais un peu en déséquilibre. Ma foi, ça fait aussi partie des play-off.
Pensez-vous toutefois que le but aurait dû être accordé?
Non, comme les arbitres avaient sifflé. Si ceux-ci ont sifflé trop rapidement? À vrai dire, il y a eu des moments où ils n’ont pas sifflé assez vite surtout. Parfois, j’avais le puck sous ma mitaine et les joueurs adverses essayaient quand même de le gratter. À plusieurs reprises. Dans ce genre de cas de figure, les officiels devraient siffler plus vite. Sur l’action en question, j’ai entendu le coup de sifflet et je me suis alors un peu détendu. Je ne sais pas – je ne suis pas sûr à 100% – si c’était au moment où le puck se trouvait derrière moi. Ce sont des choses qui arrivent.
Globalement, préférez-vous des rencontres comme ce samedi soir où vous êtes beaucoup sollicité ou des parties plus calmes?
J’ai l’impression que cette série contre Fribourg-Gottéron est l’opposé de celle face à Davos. Face aux Grisons, un tir sur dix finissait au fond. Souvent grâce à une déviation malchanceuse d’ailleurs. Dans l’ensemble, le fait d’avoir subi beaucoup de tirs m’a permis de rester dans le coup. Je n’avais le temps de penser à rien dans mon esprit. Je ne faisais que jouer. C’est un peu plus facile pour un gardien quand l’équipe adverse tire beaucoup.
Après trois rencontres dans cette demi-finale, le LHC mène 2-1 contre Fribourg-Gottéron. Êtes-vous d’accord si on dit que c’est le score logique?
Je ne sais pas. On a très bien joué les deux premiers matches. On aurait peut-être pu sortir du premier match avec une victoire. Jusqu’à présent, Gottéron a aussi très bien joué et c’est assez équilibré. Pour être honnête, il n’est pas nécessaire d’être la meilleure équipe pour gagner en play-off. Dans l’histoire du hockey, on sait que la meilleure équipe sur la glace n’est pas toujours celle qui gagne à la fin. Donc c’est difficile de répondre à cette question.