Le Nouveau-Mexique veut se doter d’un arôme officiel

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L’État américain pourrait être le premier à avoir une odeur attachée à son nom: ce sera celle du piment vert grillé.

Michel Pralong
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Michel Pralong
La torréfaction du piment vert à lieu chaque automne au Nouveau-Mexique.

La torréfaction du piment vert à lieu chaque automne au Nouveau-Mexique.

Getty Images/iStockphoto

On peut avoir un hymne, un drapeau, un plat, voire un animal officiel représentant un pays ou une région. Mais le Nouveau-Mexique aimerait avoir un arôme: l’odeur du piment vert grillé sur une flamme nue. C’est un plat traditionnel que l’on sent partout à l’automne, sur des stands en bord de route comme dans les épiceries.

L’idée a fait son chemin puisqu’elle a déjà été acceptée par une première commission parlementaire, comme l’explique abc. Et cette proposition a toutes les chances d’être approuvée par le législateur de l’État. «C’est unique au Nouveau-Mexique, a déclaré le sénateur démocrate Bill Soules à propos de la torréfaction du chili. J’ai essayé de trouver un autre État qui a une odeur ou un arôme si distinctif et je n’en ai découvert aucun».

Un argument touristique

Le Nouveau-Mexique produit plus de 60% des piments américains et la question pour les habitants est de savoir s’ils préfèrent le vert ou le rouge. Adopter son odeur grillée comme arôme officiel servirait aussi d’argument touristique. Une analyse faite en vue de cette nouvelle loi a montré que la haute saison touristique commençait généralement en mars jusque vers fin octobre, chevauchant le moment automnal de la torréfaction du chili. Or le Nouveau-Mexique a une fréquentation touristique systématiquement inférieure au Colorado voisin (84,2 millions de visiteurs en 2021, contre environ 40 millions au Nouveau-Mexique). «Le nouvel arôme de l’État pourrait aider à éloigner les visiteurs du Colorado, qui, pour une raison quelconque, pense qu’il a un piment vert comparable à celui du Nouveau-Mexique» commente malicieusement le rapport.

L’idée n’est pas mauvaise. On devrait y songer en Suisse, entre raclette et fondue moitié-moitié, il y a de quoi faire!

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