AviationEmirates prévoit de retrouver sa vitesse de croisière dans les 18 mois
Le président de la compagnie aérienne dubaïote a annoncé mardi miser sur une forte reprise du trafic d’ici à début 2023 pour redevenir bénéficiaire.
Emirates, compagnie aérienne dubaïote spécialisée dans les vols long-courriers, devait redevenir bénéficiaire d’ici à 2023, a estimé mardi son président, Tim Clark, qui prévoit une forte reprise du trafic. «Nous allons rétablir cela dans les 18 prochains mois, nous sommes déjà sur la bonne voie pour y parvenir», a-t-il déclaré à la presse à l’occasion du salon aéronautique de Dubaï.
La compagnie de Dubaï a réduit sa perte à 1,6 milliard de dollars au premier semestre de son exercice comptable, d’avril à septembre. «Nous perdions 250 millions de dollars par mois, nous avons stoppé cela, nous sommes à nouveau en croissance. Au cours des quatre dernières semaines, nous avons été rentables, même avec 80 A380 cloués au sol», a-t-il ajouté.
Si le trafic aérien reprend peu à peu sur les liaisons intérieures et continentales, le trafic long-courrier mondial reste le plus affecté par les restrictions de circulation, particulièrement en Asie. Il était encore en baisse en septembre de 69% par rapport à 2019. Or, ce marché du long-courrier est au cœur de l’activité d’Emirates, dont la flotte est uniquement composée de gros-porteurs A380 et B777 qu’elle a dû cesser de faire voler par dizaines faute de passagers.
Une hausse inédite à venir
Mais Tim Clark se dit «assez optimiste» sur la reprise. «Dès que ça redémarrera, nous aurons une hausse de la demande pendant 18 mois comme nous n’en avons jamais connue», a-t-il pronostiqué. Le trafic mondial devrait avoir retrouvé son niveau d’avant-crise en 2023-2024, selon lui, et croître de 4% par an ensuite.
Mais avec de nombreuses compagnies qui se sont séparées de leurs avions les plus anciens, ou ont diminué leur flotte pour réduire les coûts, «les compagnies aériennes internationales n’auront pas la capacité de répondre à cette demande», craint-il. Ce sera, selon lui, «le principal problème au cours des cinq à dix prochaines années».