Sénégal: L’opposant Ousmane Sonko arrêté, selon ses partisans

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SénégalL’opposant Ousmane Sonko arrêté, selon ses partisans

L’homme, déjà condamné à purger une peine de prison, pouvait être arrêté à tout moment, selon le ministre de la Justice. La raison de l’arrestation n’est pas encore connue.

Ousmane Sonko en mars 2023.

Ousmane Sonko en mars 2023.

John WESSELS/AFP

L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a été arrêté vendredi, ont indiqué à l’AFP deux membres de son parti, sans qu’aucune raison précise n’ait été donnée pour cette interpellation. «Ousmane Sonko a été arrêté, il y avait des gendarmes devant chez lui», a déclaré à l’AFP Ousseynou Ly, porte-parole du parti Pastef de M. Sonko. Djibril Gueye Ndiaye, chef du protocole de l’opposant, a indiqué que la gendarmerie était «venue le prendre». Il a affirmé peu de temps avant son arrestation sur Twitter, rebaptisé X, que des policiers le surveillaient à son domicile.

Un haut responsable de la sécurité a confirmé à l’AFP que M. Sonko a été arrêté sans toutefois en dévoiler la raison. L’arrestation a eu lieu vendredi en fin d’après-midi. «Ousmane Sonko vient d’être enfermé à la cave du Tribunal», a écrit l’avocat français Juan Branco, qui défend l’opposant sénégalais.

Condamné à une peine de prison

Les barrages policiers installés devant le domicile de l’opposant depuis le 28 mai pour des raisons «d’ordre public et de sécurité nationale» avaient été levés lundi. Ousmane Sonko a été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, un verdict qui le rend inéligible en l’état, selon ses avocats et des juristes. Sa condamnation a engendré début juin les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, qui ont fait 16 morts selon les autorités, une trentaine selon l’opposition.

Le porte-parole du gouvernement sénégalais, Abdou Karim Fofana, avait indiqué récemment que la décision d’arrêter ou non l’opposant revenait au procureur de la République. Le ministre de la Justice avait affirmé juste après sa condamnation que l’opposant pouvait être arrêté «à tout moment».

L’opposant, investi candidat à la prochaine présidentielle par son parti, a par ailleurs été le 8 mai condamné à six mois de prison avec sursis lors d’un procès en appel pour diffamation, une peine largement perçue comme le rendant inéligible pour l’élection. Mais il n’a pas encore épuisé ses recours devant la Cour suprême.


(AFP)

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