AviationLufthansa ne va finalement pas licencier de pilotes
Grâce à son plan de départs volontaires, la compagnie aérienne allemande ne devra pas mettre à la porte de pilotes. Elle va au contraire relancer la formation de nouveaux talents.
![La compagnie allemande, maison-mère de Swiss, mise sur une reprise du trafic aérien. La compagnie allemande, maison-mère de Swiss, mise sur une reprise du trafic aérien.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/ec3630c7-7c51-4e37-817b-546c6ee8a5a0.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1179&fp-x=0.51025390625&fp-y=0.3375742154368109&s=40b016d1f9eed264957b58cb44c8e02e)
La compagnie allemande, maison-mère de Swiss, mise sur une reprise du trafic aérien.
REUTERSLa compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé vendredi qu’elle ne licencierait finalement pas de pilotes, après le «succès» d’un programme de départs volontaires, et qu’elle relancerait la formation de nouveaux talents, encouragée par la reprise du trafic aérien.
Le premier groupe européen du transport aérien a déjà supprimé plus de 30'000 emplois sur 140'000 et quelque 3000 devaient encore disparaître en novembre dernier dans le cadre d’une vaste restructuration. La direction avait alors entamé la procédure pour licencier des pilotes tout en poursuivant les négociations avec les syndicats, afin de signer des accords de sauvegarde de l’emploi qu’avaient déjà obtenu le personnel navigant et les employés au sol.
Accords collectifs
Désormais, le groupe «renonce à des licenciements économiques pour le personnel dans les cockpits», selon un communiqué, un programme de départs volontaires ayant permis de réduire le nombre de pilotes autant que souhaité. Un programme similaire sera lancé pour les copilotes et «des accords collectifs de temps partiel» pourraient également être mis en place. Dans la branche Cargo, des départs anticipés à la retraite seront également proposés.
Reprise des formations
Lufthansa annonce également la reprise dès cet été des formations de pilotes, interrompues en raison de la chute vertigineuse du trafic aérien liée à la pandémie de Covid-19. La remontée de la demande «crée également de nettement meilleures perspectives pour l’emploi dans les cockpits, que ce soit à Lufthansa ou ailleurs», explique l’entreprise, qui a remboursé en novembre 2021 la dernière tranche des aides publiques.
Soutiens de Berlin et de Berne
Maison-mère notamment de Swiss, Lufthansa avait obtenu en 2020 une enveloppe de 9 milliards d’euros, de la part de l’Allemagne principalement, mais également de la Suisse, de la Belgique et de l’Autriche, pour sauver le groupe de la faillite. L’État allemand, qui détient encore 14% du capital du groupe après être monté à 20% l’an dernier, devrait céder l’ensemble de ses parts d’ici à octobre 2023.