Iran – Dix mois de prison et 40 coups de fouet pour avoir volé trois sachets de cajou

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IranDix mois de prison et 40 coups de fouet pour avoir volé trois sachets de cajou

La condamnation d’un Iranien de 45 ans, père de trois enfants, à une lourde peine pour un larcin a suscité une vague d’indignation. Même l’agence Fars, ultraconservatrice, s’en est offusquée.

La décision de la justice iranienne de condamner un père de famille à une peine de prison assortie de coups de fouet a choqué les internautes qui ont comparé l’accusé à Jean Valjean, héros des «Misérables» de Victor Hugo.

La décision de la justice iranienne de condamner un père de famille à une peine de prison assortie de coups de fouet a choqué les internautes qui ont comparé l’accusé à Jean Valjean, héros des «Misérables» de Victor Hugo.

Photo d’illustration/AFP

La justice iranienne a condamné un père de famille à 40 coups de fouet et dix mois de prison pour avoir volé trois sachets de cajou, a rapporté lundi l’agence ultraconservatrice Fars.

«Le prévenu, un homme de 45 ans et père de trois enfants, a été condamné à dix mois de prison et 40 coups de fouet», indique l’agence sur son site.

Commentant le jugement, l’agence l’a qualifié de «surprenant» en raison «de la disproportion apparente entre la peine et le délit commis», et a exigé de l’Autorité judiciaire «d’expliquer ou de corriger» son jugement.

Cette décision de justice a suscité des critiques sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes faisant le parallèle avec le roman de Victor Hugo «Les Misérables».

«Les Jean Valjean continuent d’être condamnés»

«Le vol de trois paquets de cajou, qui était probablement dû à la faim, est passible de dix mois de prison?», s’est insurgé sur Twitter le journaliste Mostafa Vossoughkia à l’adresse de l’Autorité judiciaire.

«Près de 160 ans après la publication des «Misérables» et à des kilomètres de distance de la tombe de Victor Hugo, les Jean Valjean continuent d’être condamnés», a écrit un autre internaute sur Twitter.

L’agence Fars a précisé que la peine était «définitive» car le prévenu «n’a pas fait appel». L’agence ne précise toutefois ni le nom du condamné ni le lieu où le procès a eu lieu.

(AFP)

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