Mario Balotelli est disponible pour le derby, mais dans quel état de forme?

Semaine particulière au FC Sion. Semaine événement, presque. Il y a le derby contre Servette dimanche (16h30) à la Praille. Mais il y a surtout eu Mario Balotelli qui a participé à l’ensemble des séances d’entraînement de la semaine. Et le signaler, c’est aussi relever le fait que ça n’avait jamais été le cas durant la préparation. Maladies et petites blessures se sont succédées pour l’Italien, qui n’a donc pas pu s’entraîner dans la continuité.

Reste que Mario Balotelli sera bien disponible pour le déplacement genevois de dimanche, après avoir purgé un match de suspension lors de la défaite contre Lugano (2-3) la semaine dernière. Il fait donc partie de la liste des retours pour son entraîneur Fabio Celestini. Ce dernier pourra également compter sur Baltazar et Nathanaël Saintini, qui étaient également suspendus lors de la reprise, ainsi que de François Moubandje, de retour de blessure. Seul le milieu Dennis-Will Poha manquera le derby, lui qui a écopé d’un quatrième carton jaune.

«Les revenants sont en effet tous de potentiels titulaires», a confirmé Celestini jeudi. Avant de s’arrêter tout de même sur le cas de Mario Balotelli: «Il a eu une préparation faite de hauts et de bas, détaille le technicien vaudois. Il n’a donc pas accumulé la même charge de travail que le reste de l’équipe.» Ce qu’il faut comprendre? Son état de forme laisse à désirer. Logique. À moins d’un total coup de bluff, il sera bien difficile de l’imaginer commencer la rencontre du Stade de Genève dimanche. Le voir entrer en jeu pour un quart d’heure semble en revanche un plan un peu plus fiable, même si cela dépendra aussi du score.

Le défi pour Fabio Celestini, c’est de réussir à intégrer l’ancien attaquant de Manchester City. Ce n’est pas si simple, sachant que le nouvel entraîneur sédunois entend faire en sorte que son équipe repose sur des principes très précis. «Il faut que l’on arrive à se connecter à lui, mais sans en dépendre, ni faire comme s’il n’était pas là, explique-t-il. Autrement dit, l’enjeu est de s’associer à Mario, sans être obnubilé par lui.»

Un point sensible: faire en sorte de ne pas trouver Balotelli trop bas, même si celui-ci peut avoir tendance à décrocher beaucoup. Lors des 9 matches qu’il a disputés en Super League, l’Italien de 32 ans n’a touché que 11 ballons au total dans la surface (hors penalties). En moyenne, cela représente 1,69 ballon touché par période de 90 minutes. Seules six de ses vingt-six frappes sont parties depuis les 16 mètres. Cela suggère de penser Mario Balotelli comme un rouage du jeu qu’entend pratiquer Celestini, plus que comme une finalité.

«J’aimerais qu’on réussisse à le trouver dans des zones dangereuses pour l’adversaire, c’est-à-dire dans les 30 derniers mètres, développe Celestini. Là, sa qualité de frappe à 18-20 mètres peut être pertinente. J’ose imaginer que s’il avait été disponible contre Lugano, il aurait pu trouver des solutions face à la compacité de la défense adverse. Mais j’attends de mon équipe qu’elle puisse jouer dans les trente derniers mètres, parce qu’on a des joueurs comme Mario ou Ilyas Chouaref qui peuvent y être dangereux.» Ce dernier a été à l’origine des deux buts valaisans contre Lugano. De quoi rappeler que Sion n’a pas que Balotelli comme seule solution.