FrancePrès de 500 migrants évacués d’un campement insalubre à Paris
Les 488 personnes ont été évacuées vers les régions ou ont décidé de rester. L’évacuation a été effectuée parce qu’elles vivaient «dans des conditions insalubres».
Près de 500 migrants, essentiellement des Afghans, ont été mis à l’abri, mardi matin, et transférés en partie dans les régions, après l’évacuation de leur campement informel et insalubre sous le métro aérien parisien. Sur les 488 personnes évacuées «avec le concours de la préfecture de police», près d’une sur cinq, 93, ont été «prises en charge et orientées vers des structures d’accueil temporaires en région», ont indiqué la préfecture de la région Île-de-France et la préfecture de police de Paris.
Dans ces «sas» régionaux, mis en place cette année dans l’objectif de désengorger les structures d’accueil en région parisienne, les personnes pourront bénéficier «d’une évaluation de leur situation administrative, ainsi que d’un accompagnement social et sanitaire», ont souligné les autorités.
Avec matelas et couvertures, sans tente
Ces sans-abri originaires d’Afghanistan et de la Corne de l’Afrique (notamment du Soudan et de l’Érythrée) ont été envoyés à bord d’autocars vers Marseille et Bordeaux, a précisé Paul Alauzy, responsable des maraudes pour Médecins du monde, présent lors de l’opération. Ils vivaient dans des «conditions indignes et extrêmement dégradées» dans ce campement informel, constitué «de matelas, de couvertures, souvent sans tentes», situé sous la station de métro aérien Stalingrad, dans le nord-est de Paris, a poursuivi le responsable de l’ONG, qui intervenait régulièrement sur place.
D’autres (20 personnes selon les préfectures) ont fait «le choix de rester» après avoir déjà bénéficié de ce genre d’opération, «puis avoir été remises à la rue», a ajouté Paul Alauzy. «Combien retourneront à la rue dès ce soir ou dès les prochains jours?» s’est également interrogé le collectif Accès au droit, qui regroupe plusieurs associations intervenant auprès des exilés dans la rue.
Sur le réseau social X, anciennement Twitter, le collectif a publié une photo sur laquelle on voit des hommes, sacs sur le dos, faire la queue sous le métro aérien, encadrés par les forces de l’ordre pour monter à bord d’autocars.
Il s’agit de la 25e opération de ce type en 2023, selon les autorités, pour 4301 personnes prises en charge.