Moyen-OrientFrappes russes dans le nord-ouest de la Syrie: au moins 2 morts
La Russie, principal soutien du régime d’Assad, multiplie les attaques contre les rebelles ces dernières semaines dans la région d’Idleb. La dernière, mardi soir, a fait deux morts.
Au moins deux civils ont été tués dans des frappes russes contre une ancienne station de pompage occupée par des personnes déplacées dans le nord-ouest de la Syrie, une région tenue par les rebelles, ont annoncé mercredi les services de secours.
Ces frappes ont eu lieu mardi soir près d’Aïn Chib, à l’ouest de la ville d’Idleb, selon un correspondant de l’AFP sur place. «Deux hommes, des civils, ont été tués (…) et cinq autres civils, dont une femme et deux enfants, ont été blessés», a déclaré à ce correspondant de l’AFP Rami al-Dandal, un bénévole des Casques blancs, une organisation de sauvetage. Selon lui, un des hommes tués avait 18 ans et l’autre était une personne âgée.
La Russie, principal soutien du régime du président Bachar al-Assad, intervient militairement en Syrie depuis 2015 et a multiplié les attaques ces dernières semaines dans la région d’Idleb, dernier grand bastion rebelle du nord-ouest de la Syrie, contrôlée en partie par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) issu de l’ex-branche locale d’Al-Qaïda.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une organisation basée au Royaume-Uni et disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie, les frappes russes ont visé «des bases militaires appartenant à Hayat Tahrir al-Cham». Cette ONG a également fait état de deux morts, ainsi que de plusieurs blessés et personnes disparues. D’autres frappes russes dans la nuit de mardi a mercredi ont visé la ville d’Ariha, au sud d’Idleb, selon le correspondant de l’AFP et l’OSDH.
Déplacés
HTS contrôle une grande partie de la province d’Idleb où vivent trois millions de personnes, dont la moitié sont des déplacés, ainsi que des secteurs des provinces voisines d’Alep, Hama et Lattaquié, et mène régulièrement des attaques meurtrières contre les armées syrienne et russe et les forces pro-gouvernementales.
Quelques heures avant les attaques de mardi soir, des frappes aériennes russes avaient visé une base rebelle au nord d’Idleb, tuant trois membres d’HTS et blessant sept autres combattants ainsi que cinq civils, selon l’OSDH.
Lundi, toujours d’après l’OSDH, 13 combattants d’HTS avaient été tués et plusieurs blessés dans des frappes de l’armée de l’air russe dans la banlieue de la ville d’Idleb. D’autres frappes dans la même région avaient fait au moins trois morts, tous des civils membres d’une même famille, le 5 août, et au moins 13 morts dont neuf civils le 25 juin.