NumériqueServices administratifs en ligne: la Suisse à la traîne
L'administration fédérale investit peu dans des projets informatiques qui pourraient être utiles à la population. En matière de services administratifs en ligne, elle accuse même un important retard.
Les chiffres sont impressionnants: à la fin de l'année dernière, l'administration fédérale exploitait 850 logiciels. A cela s'ajoutent 600 projets informatiques. Avec ses 3500 postes à temps plein – pour un coût de 1,4 milliard de francs par an –, l'informatique fédérale est devenue un colosse difficile à manoeuvrer, écrit la «SonntagsZeitung».
Nouveaux objectifs fixés
A des fins de développement et de restructuration, le gouvernement a fixé l'année dernière de nouveaux objectifs à l'administration fédérale. Le point central: la numérisation ne doit pas seulement bénéficier à l'administration, mais aussi aux citoyens, aux entreprises, aux associations, aux cantons et aux communes.
Mais, selon un rapport de contrôle interne de la Chancellerie fédérale que la «SonntagsZeitung» s'est procuré, l'administration fédérale était «massivement en retard» dans le développement de telles applications à la fin de 2020. Peu de ressources ont été investies l'an dernier dans des activités qui auraient été utiles à la population.
Comparable à la Bulgarie
La Suisse est également mal notée en comparaison internationale: selon une évaluation actuelle de la Commission européenne sur les services administratifs en ligne, elle se classe au dernier rang – entre la République tchèque et la Bulgarie. En matière d'orientation client, d'autres pays montrent en revanche l'exemple: c’est ainsi le cas de la Grande-Bretagne, où le site web de la police montre les niveaux de criminalité dans tous les coins du pays, ou encore de l'Allemagne, où la situation du trafic sur l'autoroute peut être observée via une application connectée à plus de 1000 webcams.