Conflit Israël-HamasLibération des otages: «ce n’est qu’un début», promet Biden
Le président américain Joe Biden s’est félicité de la libération des premiers otages israéliens aux mains du Hamas.
«Ce n’est qu’un début, mais pour l’instant cela se passe bien», a déclaré vendredi Joe Biden à propos de la libération de premiers otages enlevés par le Hamas, en se disant «reconnaissant».
Le président américain a par ailleurs estimé, dans un bref discours, qu’il existait de «vraies chances» de prolonger la trêve de quatre jours convenue entre Israël et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza, entrée en vigueur vendredi à l’aube. «Aujourd’hui, soyons reconnaissants pour toutes les familles qui sont réunies et celles qui le seront bientôt», a dit le démocrate de 81 ans, au lendemain de la fête américaine de Thanksgiving (en français, «rendre grâce»), qu’il a passée en famille à Nantucket, sur la côte est.
Même sur cette île très huppée où il séjourne jusqu’à dimanche, le président a été rattrapé par les vifs débats que suscite aux États-Unis la guerre entre Israël et le Hamas. Alors qu’il assistait à une illumination d’un arbre de Noël, un petit groupe de manifestants s’est mis à clamer «Biden tu ne peux pas y échapper, de génocide tu es accusé». Auparavant, alors que le président américain faisait un tour du centre-ville, il avait déjà été interpellé par quelques personnes criant «Cessez-le-feu!» et «Liberté pour la Palestine!».
«Tous ces otages ont traversé une épreuve terrible et c’est pour eux le début d’un long parcours de guérison», a ajouté Joe Biden lors de son court discours, en indiquant qu’ils étaient présents dans ses «prières». «Ces prochains jours, nous nous attendons à ce que des douzaines d’otages retrouvent leurs familles», a fait savoir le président américain.
Deux États
«Nous nous souvenons aussi de ceux qui sont encore en captivité et nous promettons de travailler à leur libération», a-t-il dit avant d’évoquer le sort de trois citoyennes américaines, dont une fillette de quatre ans, dont Washington espère la libération prochaine mais qui ne figurent pas dans le groupe de personnes libérées vendredi.
«Nous devons renouveler notre engagement à œuvrer pour une solution à deux États» entre Israël et les Palestiniens, a réitéré Joe Biden, en jugeant que c’était «plus important que jamais». «Poursuivre sur la voie du terrorisme, de la violence, des meurtres et de la guerre, ce serait donner au Hamas ce qu’il veut», a assuré le président américain. Il a indiqué qu’il «encourageait le premier ministre (israélien Benjamin Netanyahu) à se concentrer sur la réduction du nombre de victimes civiles pendant qu’il essaie d’éliminer le Hamas, ce qui est un objectif légitime».
«C’est une tâche difficile. Ce que je prévois, et que j’espère, c’est que le reste du monde arabe (…) fasse pression sur toutes les parties (…) pour arrêter ça aussi vite que nous pouvons», a-t-il encore dit. Les États-Unis ont joué un rôle important dans les négociations ayant conduit aux premières libérations d’otages, un accord qui s’est fait grâce à la médiation du Qatar, et avec l’appui de l’Égypte. Le conflit entre Israël et le Hamas est aussi un casse-tête politique pour Joe Biden, qui briguera un second mandat à la présidentielle de novembre 2024. Sa position de soutien très ferme à Israël a, selon des sondages, beaucoup entamé son crédit auprès des jeunes et des Américains d’origine arabe, deux électorats qui lui étaient jusqu’ici favorables.