Etats-Unis – New York honore un jeune policier tué, symbole de la hausse des violences

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États-UnisNew York honore un jeune policier tué, symbole de la hausse des violences

Sur la 5e avenue de New York, noire de monde sur près de 20 pâtés de maison, une foule immense a rendu hommage, vendredi, à un policier tué une semaine plus tôt. Le maire l’a qualifié de «héros».

New York a rendu un hommage impressionnant, vendredi, à l’un des deux jeunes policiers tués il y a une semaine, dans un échange de coups de feu à Harlem, symbole de la hausse de la criminalité dans la mégapole que son nouveau maire, Eric Adams, veut juguler par une politique plus répressive.

Des milliers de personnes, dont une immense majorité de policiers en tenue bleue ou noire, se sont massées pendant trois heures devant et aux abords de la cathédrale Saint-Patrick, sur la 5e avenue de Manhattan, sous un ciel gris, triste et une pluie glaciale.

«Un héros»

À l’intérieur de la cathédrale, s’adressant à des centaines de responsables officiels, proches et policiers lors d’une messe en anglais et en espagnol pour Jason Rivera, 22 ans, le maire Eric Adams a loué la mémoire du défunt. «Votre frère était un héros», a lancé cet ancien capitaine afro-américain de la police de New York (NYPD), dans une ambiance très lourde.

La jeune veuve du policier, Dominique, tout juste mariée, la voix nouée par la «douleur et la peine», a répondu: «C’est exactement comme cela qu’il aurait aimé qu’on se souvienne de lui: en vrai héros.»

Jason Rivera a été tué le 21 janvier par les tirs d’un homme violent de 47 ans dans un immeuble de Harlem, après que la mère de ce dernier eut appelé la police. Le tireur est mort de ses blessures lundi, tandis que le second jeune policier qui était intervenu, Wilbert Mora, 27 ans, est décédé mardi.

Unités spéciales rétablies

Au total, depuis le 1er janvier, cinq policiers – dont les deux tués à Harlem – ont été touchés par des tirs d’arme à feu dans la mégapole de près de neuf millions d’habitants, avait rappelé, la semaine dernière, Eric Adams, élu de l’aile droite du Parti démocrate arrivé à la mairie de New York il y a un mois, sur des promesses de lutte contre l’insécurité.

Il s’est engagé à plus de répression contre la prolifération des armes à feu, notamment illégales: il a annoncé, lundi, le rétablissement de patrouilles de policiers en civil, des «unités anticriminalité» rebaptisées «unités anti-armes à feu» qui avaient été supprimées en 2020, par l’ancien maire Bill de Blasio, après la mort de l’Afro-Américain George Floyd, tué par un policier à Minneapolis. Ces agents étaient redoutés, quand Michael Bloomberg était maire (2002-2013), pour leurs fouilles controversées de jeunes Noirs et Hispaniques soupçonnés de porter des armes.

Blessé dans un hôpital

Outre les attaques contre des policiers, New York est confrontée à une série d’actes violents qui créent un vif émoi en ce début d’année. Le 14 janvier, à Harlem, une Portoricaine de 19 ans a été abattue par un braqueur dans le fast-food où elle travaillait. Le lendemain, une femme d’origine asiatique de 40 ans était tuée par un sans-abri atteint de troubles psychiatriques qui l’a poussée sur une voie de métro au moment de l’entrée d’un train à la station Times Square. Et ce mardi, un homme a été blessé par arme à feu aux urgences d’un hôpital du Bronx. D’après la police, deux suspects ont pris la fuite et la victime n’est pas en danger de mort.

En légère hausse

(AFP)

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