Conflit Israël-HamasWashington poursuit d’intenses discussions en Jordanie
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken multiplie les rencontres diplomatiques afin d’obtenir notamment des «pauses humanitaires» dans le conflit entre Israël et le Hamas.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken doit rencontrer samedi le roi Abdallah II de Jordanie, au lendemain d’une visite éclair en Israël d’où il est reparti globalement les mains vides quant aux appels à des «pauses humanitaires» dans le conflit entre Israël et le Hamas. Antony Blinken, qui est arrivé vendredi soir à Amman, doit également participer à une réunion ministérielle avec plusieurs pays arabes et avoir un entretien bilatéral avec le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Al-Safadi.
La diplomatie jordanienne a confirmé vendredi soir la tenue de cette réunion avec les ministres des Affaires étrangères d’Égypte, d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Qatar, outre la Jordanie et les États-Unis. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères jordanien a précisé qu’un représentant de l’Autorité palestinienne participerait à la réunion, qui se penchera également sur les «répercussions (...) de l’escalade dangereuse qui menace la sécurité dans toute la région.»
La Jordanie partage sa frontière avec Israël et la Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, qui est en proie à une montée des violences depuis le début de la guerre le 7 octobre déclenchée par une attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien. Le roi Abdallah II a souligné, lors d’un récent appel téléphonique avec le président américain Joe Biden, «la nécessité de cesser le feu et d’œuvrer à une trêve humanitaire immédiate à Gaza, en garantissant un accès ininterrompu à l’aide humanitaire».
«Pauses humanitaires»
Depuis le 7 octobre et encore ce vendredi, plusieurs manifestations de solidarité avec les Palestiniens ont eu lieu à Amman pour réclamer l’annulation du traité de paix, signé en 1994, entre la Jordanie et Israël et la fermeture de l’ambassade israélienne. La Jordanie a décidé mercredi de rappeler son ambassadeur en Israël pour protester contre l’offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza.
En Israël vendredi, pour une visite éclair d’une journée, Antony Blinken a indiqué avoir discuté avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de la possibilité de «pauses humanitaires» permettant notamment de protéger des civils pris au piège de la guerre et d’accélérer l’acheminement de l’aide. Mais Benjamin Netanyahu a émis une fin de non recevoir, refusant une «trêve temporaire sans la libération des otages» enlevés le 7 octobre en Israël par le Hamas.
Selon l’armée israélienne, au moins 240 otages dont des ressortissants étrangers se trouvent toujours entre les mains du mouvement islamiste palestinien. Ils ont été enlevés lors de l’attaque sanglante par les terroristes du Hamas en Israël le 7 octobre, d’une ampleur et d’une violence sans précédent depuis la création du pays en 1948. Selon les autorités, au moins 1400 personnes sont mortes côté israélien, en majorité des civils le jour de l’attaque.
«Anéantir le Hamas»
En représailles, Israël a déclaré une guerre pour «anéantir» le Hamas, pilonnant sans relâche la bande de Gaza dirigée par le mouvement islamiste terroriste. Ces frappes ont tué plus de 9200 personnes, dont 3826 enfants, en 28 jours de guerre, selon le ministère de la Santé du gouvernement du mouvement islamiste du Hamas. Antony Blinken, dont c’est la deuxième tournée au Proche-Orient depuis le début de la guerre, a par ailleurs de nouveau plaidé vendredi pour la création d’un État palestinien, seul à même d’assurer la sécurité à long terme d’Israël selon lui.
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