Football: Jean-Kevin Augustin: «Bâle n’a pas de limite»

Il débarque le short taché. De jus de raisin. «C’est la fête dans le vestiaire, ça», rigole Jean-Kevin Augustin. Buteur à la 86e minute pour égaliser et emmener le FC Bâle en prolongation, le Français n’a pas toujours été au niveau cette saison, notamment en raison de blessures récurrentes. Reste qu’il revient en forme au meilleur des moments, pour participer activement à la qualification des Rhénans en demi-finales de la Conference League, après son succès 2-1 contre Nice jeudi.

Quelles émotions vous animent après cette qualification?

Nous sommes très, très heureux. Très fiers aussi, parce que ça n’a pas été un match facile, en étant menés. Nous savions qu’ils allaient entamer le match d’une autre façon qu’à l’aller. Ils ont marqué en premier. Et quand nous avons égalisé, nous avons repris espoir. Nous savions qu’il fallait aller au bout des 120 minutes, nous étions préparés pour ça, en sachant que Nice allait baisser d’intensité en prolongation. Nous en avons profité en tenant le score.

Votre but tombe un petit peu de nulle part. En quoi votre entrée, conjuguée à celle de Ricardo Calafiori, a-t-elle tout changé?

C’est vrai que c’était très fermé. Mais il faut toujours garder un espoir. Il y a eu ce changement tactique, avec le coach qui a apporté de la fraîcheur. Les joueurs ont beaucoup pesé avant notre entrée. Certainement qu’il y avait ensuite plus d’espaces, qui ont profité à l’équipe.

Que représente cette demi-finale, pour vous et pour l’équipe?

C’était quelque chose de très important, pour tous les joueurs. C’est la deuxième de l’histoire du club, et tout le monde en est très content.

Pourquoi cette équipe est-elle spéciale, capable d’exploits européens tout en peinant en championnat?

Nous nous battons les uns pour les autres. Vraiment. Ce n’est pas la première fois qu’on tient 120 minutes, on l’a déjà fait plusieurs fois. Mentalement, nous avons vraiment quelque chose de particulier. Dans nos têtes, il y a toujours un espoir jusqu’à la dernière seconde.

Quelle est votre limite?

Il n’y en a pas. On va tout faire pour aller au bout.

À quel point l’absence des supporters a-t-elle pu jouer un rôle jeudi?

Nous avons eu un boost en plus, en sachant qu’ils nous regardaient. Nous avons tout fait pour leur rendre la pareille, puisqu’ils nous suivent partout en temps normal.