FranceA Paris, le preneur d’otages a été interpellé et son otage libérée
Lundi, un homme souffrant de troubles psychiatriques a pris en otage deux femmes dans une quincaillerie, avant d’en libérer une. Mardi matin, il a été interpellé.
L’homme muni d’une arme blanche, qui retenait depuis lundi après-midi deux femmes dans une boutique du XIIe arrondissement à Paris, a été interpellé et sa seconde otage libérée, a annoncé Gérald Darmanin sur Twitter, précisant que l’intervention de police n’a fait aucun blessé.
«Le preneur d’otages a été interpellé. Il n’y a pas de blessé. Merci aux agents de la @prefpolice et notamment à la BRI», a tweeté le ministre de l’Intérieur. Connu pour souffrir de troubles psychiatriques, il avait libéré lundi dans la soirée la première otage.
Première otage libérée
La prise d’otages a commencé vers 15h30, lundi, dans une quincaillerie de la rue d’Aligre, près de Bastille, dans l’est de la capitale. Le forcené, un homme de 56 ans qui s’est présenté sous l’identité d’un ancien magistrat tunisien, a alors retenu une mère et sa fille en otage. Il a libéré indemne la mère de famille peu avant 22 heures, avait annoncé la Préfecture de police sur Twitter.
La Préfecture de police de Paris avait alors précisé que les négociations, menées par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), se poursuivaient pour libérer la seconde otage. L’interpellation du preneur d’otages est intervenue peu après 8 heures avec la libération de la seconde otage, sans faire de victime.
Piste terroriste écartée
Depuis le début de la prise d’otages, les différents accès à la rue d’Aligre, connue pour ses nombreux commerces de bouche et son marché, étaient bloqués par des policiers et le périmètre était également sécurisé par des militaires de la force Sentinelle déployés dans le cadre du plan Vigipirate, avait constaté un journaliste de l’AFP.
Le très couru marché d’Aligre reste au moins partiellement accessible et quelques commerçants s’y installaient mardi matin. Vu le profil psychiatrique de cet homme, la piste terroriste avait rapidement été écartée lundi, par une source policière.
L’homme est notamment connu des services de police pour avoir harcelé une médecin du quartier à son cabinet médical, selon une seconde source policière.
«Parler au ministre de la Justice»
Après s’être introduit dans la boutique peu avant 15h30, il avait d’abord demandé à «parler au ministre de la Justice», Eric Dupond-Moretti, selon les deux sources policières. «À la suite de la prise d’otages dans le XIIe arrondissement, le ministre a évidemment fait savoir aux négociateurs qu’il se tenait à leur disposition», avait indiqué l’entourage du garde des Sceaux.
Il s’est également entretenu, à sa demande, avec Sylvie Noachovitch, l’avocate de l’ancien jardinier Omar Raddad condamné en 1994 pour le meurtre d’une riche veuve, Ghislaine Marchal, à Mougins (Alpes-Maritimes). La justice a ordonné jeudi dernier de relancer les investigations dans ce dossier, première étape avant la révision du procès.
«Il l’admire beaucoup et pense que c’est une très bonne avocate», a expliqué à l’AFP une source proche de l’enquête. Une enquête a été ouverte notamment du chef de «séquestration» et a été confiée au commissariat du XIIe arrondissement, a indiqué le parquet de Paris.