Présidentielle française«Il n’y a pas de fatalité, ni au grand remplacement, ni au déclassement»
Valérie Pécresse, la candidate du parti LR, s’est posée en rassembleuse de la droite française dimanche lors de son premier grand meeting.
La candidate du principal parti de droite à l’élection présidentielle en France, Valérie Pécresse, en difficulté dans les sondages, a promis une «Nouvelle France» aux 7500 personnes venues assister dimanche à son premier grand meeting à Paris.
Absence de Sarkozy
«Nous sommes là, ensemble, pour affirmer, haut et fort, que la Nouvelle France arrive», a assuré la candidate LR, en promettant de porter «un nouvel espoir» dans une France «réconciliée».
Ce meeting était scruté alors que Valérie Pécresse, qui peine à distancer ses rivaux d’extrême droite dans les sondages, a connu une semaine animée, avec plusieurs ralliements au président Emmanuel Macron, pas encore candidat officiellement, et des propos critiques prêtés à l’ancien président de droite Nicolas Sarkozy cette semaine.
L’heure était au rassemblement et tous les ténors de droite avaient fait le déplacement, sauf Nicolas Sarkozy.
Dans son discours de plus d’une heure, elle s’est montrée très ferme sur le régalien, alors que le candidat d’extrême droite Éric Zemmour l’a jugée «pas de droite» samedi, vilipendant l’«immigration débordante» qui crée «des zones de non-France».
«À la croisée des chemins»
«Nous sommes à la croisée des chemins», mais il n’y a «pas de fatalité, ni au grand remplacement, ni au grand déclassement», a affirmé Valérie Pécresse. «Je défends l’identité française, la vraie.»
Pour la candidate LR, l’enjeu était aussi de continuer à imposer le duel face à Emmanuel Macron.
Citant l’historien Jules Michelet et l’écrivain Charles Péguy, elle a pourfendu le wokisme qui est «le contraire de la République» et critiqué Emmanuel Macron qui a «cédé à la repentance» vis-à-vis des anciens colonisés et «racialisé la question des banlieues».
Un discours assez solennel que la candidate, régulièrement critiquée pour un côté trop technocratique, a voulu humaniser à la fin, en racontant son enfance de «fille de prof» ou son grand-père psychiatre.
«Je suis cette femme française indomptable», et «rien ne m’arrêtera», a-t-elle assuré.