CulteL’auteur du manga «Cobra» est décédé
Buichi Terasawa avait créé les aventures du mythique corsaire de l’espace en 1978. Il est décédé à 68 ans.
- par
- Laurent Flückiger
Le mangaka Buichi Terasawa est décédé à 68 ans d’un infarctus du myocarde, a annoncé aux médias japonais l’éditeur Shueisha. Il est l’auteur des aventures de «Cobra» («Kobura»), publié dans le magazine «Weekly Shōnen Jump» entre 1978 et 1984 avant d’être compilé en 18 tomes. En Suisse et en France, c’est la version en dessin animé de ce space opera, diffusée à partir de 1985 dans l’émission «Cabou Cadin» sur Canal+, puis dans Récré A2 la même année, qui a d’abord été connue.
«Homme ou machine, nul n’imagine / Quel est son secret, nul ne le sait», pouvait-on entendre dans le générique. En effet, le bras gauche de Cobra dissimule un dispositif redoutable, le rayon Delta. Corsaire le plus recherché, il parcourt l’espace à bord de son vaisseau avec Lady Armanoïde en quête d’aventures, de richesses et de conquêtes féminines (son activité favorite).
Les traits de Jean-Paul Belmondo
Pour son personnage, celui qui est devenu l’assistant d’Osamu Tezuka en 1976 s’est inspiré de Jean-Paul Belmondo, dont il est fan. Cobra ressemble non seulement physiquement à Bébel mais a hérité certains traits de caractère de ses personnages de films, comme son côté charmeur.
Le dessin animé «Cobra» comprend 31 épisodes et date de 1982. La même année, un film est sorti. Dans le milieu des années 90, les aventures du corsaire de l’espace connaissent un nouveau départ avec la publication de nouvelles histoires, en couleur. Plus de 20 millions de volumes ont été vendus à ce jour.
Naissance au manga numérique
En 1992, Buichi Terasawa a commencé à travailler sur «Takeru», qui est considéré comme le premier manga entièrement réalisé en images de synthèse au monde, et a donné naissance au nom «manga numérique».
En 2003, il a été annoncé que le mangaka luttait contre une tumeur au cerveau découverte en 1998. Il a passé la fin de sa vie dans un fauteuil roulant en raison des séquelles subies après une deuxième intervention chirurgicale