Candidat intoxiqué dans «Koh-Lanta»: pourquoi la production n’est pas intervenue

Les jaunes ont passé un sale moment dans le 2e épisode de «Koh-Lanta», diffusé mardi 28 février sur TF1 – le Genevois Martin est toujours en lice. Une «leçon» selon Denis Brogniart, le présentateur du jeu de survie. Les aventuriers ont mangé un aliment non comestible, déclenchant des maux de gorge et même une intoxication chez Quentin.

À l’image, on voit l’équipe griller de gros fruits, ressemblant un peu à des pommes de pin. Denis Brogniart prévient: «Attention: ce que Nicolas a pris pour le fruit de l’arbre à pain est en réalité le fruit du pandanus, rarement consommé car il peut irriter les lèvres et la langue.» C’est en voix off, personne ne l’entend, bien sûr, et commence donc à croquer dans le fruit. Les réactions ne se font pas attendre.

Plusieurs aventuriers se plaignent d’irritations à la gorge. Pour Quentin, c’est pire. Denis Brogniart commente: «Quentin fait peut-être une réaction allergique car le pandanus pique un peu mais ne brûle pas normalement.» Durant la nuit, il est de plus en plus mal. «C’est une leçon pour les jaunes. En situation de survie, il faut toujours être absolument sûr de ce que l’on mange», moralise l’animateur.

Le matin, Quentin dit avoir des nausées, mal à la tête, vaciller quand il marche et avoir l’impression d’avoir la langue toute gonflée. Il participera quand même à l’épreuve suivante.

Sur Twitter, des téléspectateurs se sont étonnés que la production ne soit pas intervenue en amont pour empêcher les candidats de manger ce fruit non comestible. Julien Magne, directeur des programmes chez Adventure Line Production (ALP), s’est expliqué auprès de Pure Médias.

«Une fois que l’aventure commence, on fait appel au bon sens des candidats, déclare-t-il. En France, quand vous vous baladez en forêt, vous n’allez pas croquer dans un champignon au hasard. Sur «Koh-Lanta» c’est pareil. Ce sont des aventuriers, des Robinson Crusoé, on ne leur fait pas un catalogue de tout ce qui se mange ou ne se mange pas sur l’île.»

Pour autant, la production reste extrêmement vigilante. «Les aventuriers sont encadrés par une équipe de tournage toute la journée. Si jamais un aventurier portait à sa bouche un aliment toxique et dangereux, évidemment l’équipe de tournage interviendrait. Dans ces cas-là, les caméramans ont l’autorisation d’intervenir. Il est impensable de laisser un aventurier mettre son intégrité en danger», assure Julien Magne.

Un listing des plantes ou racines toxiques est effectué plusieurs semaines avant le début du tournage par un expert local. Les aventuriers sont ensuite briefés. Cependant, ceux-ci ne sont pas informés de «tout ce qui est comestible sur l’île». «On ne va tout leur montrer non plus, c’est à eux de le découvrir», conclut-il.