NarcotraficL’Équateur prolonge l’état d’exception face à la violence des trafiquants
Le gouvernement équatorien a décidé de maintenir l’état d’urgence pour trente jours supplémentaires afin de lutter contre la flambée des violences liées au narcotrafic.
Le président équatorien Guillermo Lasso a renouvelé jeudi pour trente jours supplémentaires l’état d’exception décrété dans le pays pour faire face à la montée de la violence causée par le trafic de drogues, a annoncé le secrétariat général de la Communication.
Le décret «prévoit la mobilisation des forces armées» dans neuf des 24 provinces pour compléter les fonctions de contrôle de la police nationale dans les domaines de la sécurité des citoyens, de la protection interne et de la prévention du crime», précise un communiqué. Le président Lasso avait décrété l’état d’exception le 18 octobre pour lutter contre la hausse de la criminalité liée au trafic de drogues. Prévu initialement pour 60 jours, la Cour constitutionnelle a limité sa durée à 30 jours. En réponse, le président avait affirmé que le pays était confronté à un «grave bouleversement interne».
167 tonnes de drogues saisies depuis janvier
Entre janvier et novembre de cette année, la police a saisi 167 tonnes de drogue, dont 16 au cours des 30 derniers jours sous l’état d’exception. Situé entre la Colombie et le Pérou, principaux producteurs mondiaux de cocaïne, et utilisé comme zone de transit pour l’expédition vers les États-Unis et l’Europe, l’Équateur, pays de 17,7 millions d’habitants, est «gravement menacé», selon son président, par les mafias du narcotrafic.
Le taux d’homicide dans la nation andine est passé de 7,8 pour 100’000 en 2020 à 10,6 entre janvier et octobre 2021, selon le gouvernement. Cette violence a également atteint les prisons. La semaine dernière, un massacre a fait 62 morts dans une prison de Guayaquil, où 119 personnes avaient déjà été tuées en septembre lors d’une émeute.