Téhéran accuse la France de soutenir des groupes terroristes

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IranTéhéran accuse la France de «soutenir des groupes terroristes»

Le Ministère iranien des affaires étrangères a fustigé la France après une réunion d’opposants iraniens près de Paris.

Nasser Kanani, porte-parole du Ministère des affaires étrangères d’Iran.

Nasser Kanani, porte-parole du Ministère des affaires étrangères d’Iran.

AFP

Samedi, le CNRI, la vitrine politique des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI ou MEK), une organisation considérée comme «terroriste» par Téhéran, s’est réunie à Auvers-sur-Oise, au nord de Paris, en présence notamment de l’ex-vice-président américain Mike Pence, l’ex-première ministre britannique Liz Truss ou encore l’ancien secrétaire d’État américan Mike Pompeo. Dans un tweet, le porte-parole du Ministère des affaires étrangères, Nasser Kanani, a «fermement condamné» la tenue de cette réunion en France.

«Au lieu de se faire pardonner pour les grossières erreurs du passé (qui consistaient) à soutenir les meurtriers du peuple iranien (…) ceux qui gouvernent la France fournissent une plateforme pour que les terroristes se réunissent»

Le porte-parole du Ministère iranien des affaires étrangères Nasser Kanani, dans un communiqué.

Le gouvernement français doit «satisfaire les besoins» de son propre peuple avant de «soutenir des groupes terroristes», a-t-il dit, faisant référence aux émeutes secouant la France depuis la mort d’un adolescent de 17 ans, tué par un policier lors d’un contrôle routier.

Opposants considérés comme des «traîtres»

Les Moudjahidine du peuple, dont l’organisation a été fondée dans les années 1960 avec l’objectif de renverser le régime du chah, sont considérés comme des «traîtres» en Iran pour leurs liens avec l’ancien régime irakien de Saddam Hussein pendant la guerre Iran-Irak entre 1980 et 1988. Chassés d’Iran, ils avaient trouvé refuge partout dans le monde, en France notamment, où ils s’étaient installés à Auvers-sur-Oise, avec leur chef Massoud Radjavi, qui a créé le CNRI avant d’être expulsé du pays.

Des milliers de membres de l’OMPI se sont installés en Albanie au cours des dix dernières années. Le 20 juin, les autorités albanaises ont mené une perquisition dans un de leurs campements, les soupçonnant d’orchestrer des cyberattaques contre des organismes étrangers. Une opération qualifiée de «louable» par Téhéran dimanche.

(AFP)

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