Il «like» des photos controversées, la police fédérale débarque chez lui

Publié

VaudIl «like» des photos controversées, la police fédérale débarque chez lui

Un Vaudois d’origine turque se retrouve devant la justice pour son activité sur les réseaux sociaux ainsi que pour avoir revendu des armes personnelles sans documentation.

J.Z
par
J.Z
L’activité du prévenu sur les réseaux sociaux a été mal interprétée, assure son avocat.

L’activité du prévenu sur les réseaux sociaux a été mal interprétée, assure son avocat.

Getty Images/iStockphoto

Des «likes» sur les réseaux sociaux ont valu à un habitant de la région morgienne une descente de la police fédérale. Comme le rapporte «La Côte», cet homme de 55 ans, d’origine turque, s’est retrouvé dans le viseur des services de renseignement de la Confédération pour avoir marqué son approbation à du contenu jugé comme des représentations de violence.

Père de famille de cinq enfants, il a tantôt partagé l’image d’un Palestinien amputé affrontant des soldats israéliens, tantôt des photos du massacre de Dersim qui a coûté la vie à des milliers de Kurdes en 1937. Une activité sur les réseaux qui a été mal interprétée, selon son avocat, ce dernier assurant que son client ne faisait que dénoncer des atrocités.

Passionné de tir

Selon «La Côte», l’homme est établi en Suisse depuis 34 ans et a été naturalisé en 2006. Passionné de tir sportif, il lui est également reproché d’avoir revendu à plusieurs reprises des armes personnelles sans s’être assuré au préalable de leur traçabilité. S’il n’a pas toujours annoncé ces ventes au bureau des armes, il s’est toutefois toujours assuré que ses acheteurs soient suisses ou disposent de l’autorisation nécessaire, indique son avocat.

Désireux de laver «l’honneur d’une famille bien intégrée», ce dernier plaide l’acquittement de son client. Le défenseur dénonce également la manière dont le prévenu est cité dans l’ordonnance pénale où il est décrit, selon lui, comme «un potentiel terroriste dangereux».

Le Ministère public de l’arrondissement de La Côte a pour sa part fixé la peine à 180 jours-amende à 50 francs avec sursis pendant trois ans ainsi qu’à une amende de 2250 francs. Le verdict est attendu cette semaine.

Ton opinion