Omnisports: Swiss Olympic est «fier mais vigilant»

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OmnisportsSwiss Olympic est «fier mais vigilant»

L’organisation faîtière du sport suisse est revenue sur les succès de ses athlètes. Mais aussi sur les enjeux, notamment liés à la crise climatique, qui l’attendent.

Sylvain Bolt
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Photo d’illustration de Marco Odermatt le week-end passé à Sölden.

Photo d’illustration de Marco Odermatt le week-end passé à Sölden.

AFP

Swiss Olympic a rappelé les succès de ses athlètes pendant l’année 2022 pour lancer sa traditionnelle journée médiatique à Lausanne. «Nous avons brillé dans des sports où la concurrence est énorme (athlétisme, natation) et nous avons des stars (Odermatt, Josi) qui n’ont plus de complexe d’infériorité, s’est félicité Jürg Stahl, président de Swiss Olympic. Mais nous ne voulons pas le succès à tout prix et le sport doit évoluer dans un environnement sain, fair-play et éthique. Nous sommes fiers mais vigilants!»

Pas de fonds spécial «crise énergétique»

Face à la crise énergétique, Swiss-Olympic a rappelé sa responsabilité en tant qu’association représentant 2 millions de sportives et sportifs en Suisse. «Nous voulons surtout que les installations restent ouvertes, car les dommages collatéraux pourraient être plus grands et coûteux», a souligné Jürg Stahl à Lausanne. «Si les montants pour l’énergie augmentent, notamment pour les infrastructures nécessitant de l’eau ou de la glace, nous devons nous assurer que les cantons et villes ne fassent pas grimper les coûts pour les clubs ou associations», a ajouté René Schnegg, directeur de Swiss Olympic. Nous avons du respect face à cette crise, c’est quelque chose qui touche le sport mais aussi la société dans son ensemble.»

L’organisation faîtière du sport suisse, comme d’autres acteurs, se retrouve un peu dans le flou face aux développements futurs de la crise. «Mais aucun fonds spécial lié à la crise énergétique n’est prévu au niveau de la Confédération et ce n’est pas dans notre idée non plus. Il faut être prudent face à un nouveau problème de ne pas directement chercher une caisse de financement. Après les aides Covid, on ne peut pas réclamer encore des soutiens, a expliqué Jürg Stahl. Mais nous sommes en dialogue avec les différents acteurs et tentons d’amener des solutions. La force du sport suisse est sa capacité de résilience et d’adaptation face aux défis posés.»

Phase de revitalisation

Swiss Olympic a précisé être entré dans sa phase de «revitalisation» concernant les paquets de stabilisation de la Confédération liés à la pandémie de Covid-19. Sur les 300 millions reçus par le Comité olympique suisse en trois ans, 50 millions sont ainsi utilisés en 2022 pour aider les clubs à revitaliser les organisations et structures sportives qui ont subi des dommages pendant la pandémie (comme le départ de ses licenciés). Un appel à projets aux organisations membres ou partenaires de Swiss Olympic a été mis en place. Ces projets devront être achevés au deuxième trimestre 2024 et ont notamment pour but de «viser un objectif explicitement désigné par la fédération», comme inventer de nouveaux modèles de compétitions ou de championnats afin de motiver les clubs et associations.

«Un cas par jour» à Swiss Sport Integrity

Les dirigeants de Swiss Olympic sont également revenus sur le projet «Éthique dans le sport» avec la Fondation Swiss Sport Integrity, qui a remplacé en janvier 2022 la Fondation Antidoping Suisse. La nouvelle instance, qui fait partie des pionnières en Europe, se charge du traitement du dopage mais aussi des manquements à l’éthique. Et elle tourne à plein régime. «Il y a un cas par jour qui revient à Swiss Sport Integrity, peut-être est-ce lié à sa nouveauté et aux campagnes de sensibilisation. Nous sommes en phase d’échanges pour analyser s’il faut davantage de ressources», a précisé René Schnegg. «Nous avons trop longtemps fermé les yeux, nous devons être plus attentifs aux abus dans le sport», a souligné Jürg Stahl. Nous devons sensibiliser tous les acteurs des clubs et associations en Suisse pour qu’ils soient formés afin de répondre et dénoncer ces problèmes. Le but n’est pas de mettre un surveillant dans chaque infrastructure.»

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