Arc jurassien - Le maire de Bienne épingle le Cirque Knie

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Arc jurassienLe maire de Bienne épingle le Cirque Knie

Ni Bienne, ni Neuchâtel, ni Delémont, ni La Chaux-de-Fonds: la tournée simplifiée du cirque «national» fait grincer des dents.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Le Cirque Knie à Bienne, la dernière fois, c’était en 2019, avec le soutien de la Ville.

Le Cirque Knie à Bienne, la dernière fois, c’était en 2019, avec le soutien de la Ville.

lematin.ch/Vincent Donzé

Le Cirque Knie fait l’impasse sur l’arc jurassien et cette décision fait grincer des dents. Cité par «Le Journal du Jura», le maire de Bienne Erich Fehr la juge «est extrêmement regrettable, car ce cirque fait partie de la tradition biennoise».

«Le Journal du Jura» a recyclé une phrase tirée d’un article publié le… 15 août 1919: «De tout temps, quand la troupe Knie est arrivée à Bienne, elle y a fait sensation». Pour justifier son choix, le Cirque Knie a invoqué la pandémie, à l’origine de «certaines adaptations du plan de tournée» nécessaires pour assurer la rentabilité de la saison.

Des arguments techniques sont aussi évoqués. Le Cirque Knie indique qu’à l’avenir, il ne pourra plus garantir sa présence dans une ville chaque année. «Cela dépendra des distances à parcourir, de la technique du programme ou des représentations exclusives vendues», a-t-il fait savoir.

Contacts étroits

Informé par la presse régionale, Erich Fehr comprend la nécessité pour le cirque de procéder à des ajustements, le retour du public n’étant pas garanti. Ce qu’il déplore c’est d’avoir été mis devant le fait accompli, alors que des contacts étroits ont été établis des dernières années pour dénicher un nouvel emplacement à Bienne, la parcelle utilisée étant destinée à être construite. Un terrain a par ailleurs été trouvé près de la Tissot Arena.

Si le maire est remonté, c’est aussi et surtout parce qu’en 2019, le cirque «national» a obtenu un soutien pour son 100e anniversaire. «Les Knie nous demandaient de renoncer à certains émoluments», a précisé le maire dans «Le Journal du Jura». Bienne a accepté et en échange, les familles biennoises bénéficiaires de l’aide sociale ont pu assister gratuitement aux représentations.

Après la tournée du centenaire, Bienne n’a pas revu le Cirque Knie, de même que Neuchâtel, Delémont et La Chaux-de-Fonds. «Knie boude l’arc jurassien romand», constate Erich Fehr. Voyant Soleure au programme 2022, il s’est exclamé dans le «JdJ»: «Soleure? Je n’ai rien contre cette ville, mais sa population représente le tiers de celle de Bienne».

Bastian Baker

En 2019, lors de la dernière tournée complète du cirque en Suisse, 33 villes étaient au programme, contre 23 cette année. Pour la deuxième année consécutive, le chanteur Bastian Baker participera au spectacle itinérant, avec les humoristes Dup Fullhouse.

La tournée qui débutera le 18 mars prochain à Rapperswil (SG) sera marquée par les débuts du petite Maycol Knie junior (4 ans), le fils de Géraldine Knie et du directeur technique Maycol Errani. Son apparition en Suisse romande est prévue à Genève, le 25 août prochain, avant Nyon, Lausanne, Vevey, Sion et Fribourg.

Cirque Starlight

Vendredi prochain, ce sera aussi la première du Cirque Starlight à Porrentruy, avant Delémont, Nyon, Genève et Morges. Dans l’arc jurassien, Neuchâtel, Fleurier et La Chaux-de-Fonds figurent au programme d’un cirque théâtralisé, sans animaux, qui mêle performance, danse, humour et chant.

En 2020, la pandémie avait contraint la famille Gasser à annuler la tournée à la veille de la Première. Pour ses 35 ans, le deuxième plus grand cirque itinérant de Suisse collabore avec des artistes jurassiens, comme l’écrivaine Elisa Shua Dusapin («Hiver à Sokcho») et le chanteur et guitariste Kiki Crétin («Silver Dust»), qui interprétera vendredi prochain sa version de «La Rauracienne», chant patriotique jurassien.

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