diplomatieLa Chine s’estime «calomniée» par le discours de Blinken
Pékin accuse Washington de bloquer son développement «pour maintenir l’hégémonie et la puissance américaines».
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Le secrétaire d’État Antony Blinken, le 26 mai 2022, au département d’État à Washington.
AFPLa Chine s’est estimée calomniée vendredi, par le discours du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui a jugé que Pékin posait «le risque le plus sérieux de remise en cause de l’ordre international». Le but de ce discours était «d’endiguer et de bloquer le développement de la Chine et de maintenir l’hégémonie et la puissance américaines», a estimé un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin.
Blinken très offensif
Dans un discours très attendu sur la Chine, le secrétaire d’État de Joe Biden, a estimé jeudi que Washington était engagé dans une vigoureuse compétition avec Pékin, dans le but de préserver l’ordre mondial, mais a démenti toute volonté d’entrer dans une nouvelle «guerre froide». Ce discours a «répandu de fausses informations, exagéré la menace chinoise, il s’est ingéré dans les affaires intérieures de la Chine et a calomnié sa politique intérieure comme extérieure», a dénoncé M. Wang, devant la presse. «La Chine fait part de son fort mécontentement et de sa ferme opposition», a-t-il ajouté.
Puissance hors norme
L’intervention de M. Blinken a remis la Chine au centre des préoccupations géopolitiques des États-Unis, après plusieurs mois monopolisés par la guerre en Ukraine. «La Chine est le seul pays qui a à la fois l’intention de remodeler l’ordre international et de plus en plus les moyens de le faire sur les plans économique, diplomatique, militaire et technologique», a affirmé le secrétaire d’État américain. «La vision de Pékin nous éloignerait des valeurs universelles qui ont soutenu beaucoup des progrès du monde, dans les 75 dernières années», a-t-il ajouté.