Initiative pour les glaciersLes milieux écologistes soutiennent le contre-projet
Alors que l’UDC a déposé son référendum ce jeudi, le WWF, l’ATE et les Amis de la nature Suisse se sont tous prononcés en faveur du contre-projet indirect à l’initiative pour les glaciers.
Le 18 juin 2023, les Suisses voteront une nouvelle fois sur la protection du climat. Après avoir récolté 103’877 signatures, l’UDC a en effet déposé ce jeudi 19 janvier son référendum contre le contre-projet indirect à l’initiative pour les glaciers qu’il qualifie de «loi coûteuse, dangereuse et mensongère». Pour le parti de droite, «la nouvelle loi fera encore exploser les prix de l’électricité, aggravera la crise énergétique et entraînera l’interdiction des véhicules à essence et diesel ainsi que des chauffages au mazout et au gaz». La veille déjà, le WWF, l’Association transports et environnement (ATE) et les Amis de la nature Suisse avaient fait savoir qu’ils s’opposaient à ce référendum.
«Au WWF, nous sommes pour la nouvelle loi sur les objectifs climatiques. Elle représente en effet un engagement clair en faveur d’un avenir digne d’être vécu, sur une planète en bonne santé. Ensemble, nous parviendrons à faire en sorte que la Suisse emprunte la voie de la neutralité carbone», a fait savoir Thomas Vellacott, directeur général du WWF Suisse. Le WWF estime en effet que le contre-projet est «une piste pour sortir de la crise climatique, renforce l’indépendance et la sécurité énergétique de la Suisse, consolide le site d’innovation suisse [et] assure un soutien à toutes et tous».
L’ATE, de son côté, déclare «incompréhensible que l’UDC veuille bloquer la loi climat avec un référendum». Elle soutient également le contre-projet indirect car elle est convaincue qu’«une mobilité sans énergie fossile est non seulement réaliste, mais aussi bénéfique tant pour la protection du climat que pour la santé et la qualité de vie de la population». L’ATE souligne un second point important: le trafic aérien est désormais inclus dans l’objectif zéro émission nette d’ici 2050.
Enfin, les Amis de la nature Suisse déplorent que «le référendum de l’UDC empêche à plusieurs reprises d’agir rapidement face à la crise climatique». Ils soutiennent aussi la loi sur les objectifs climatiques car elle «montre la voie vers le zéro net et fixe des objectifs contraignants afin que la Suisse puisse planifier en toute sécurité et apporter sa contribution à la maîtrise de la crise climatique».
«Crucial pour l’avenir»
Le Centre estime que «le référendum de l’UDC freine le développement des énergies renouvelables et affaiblit notre sécurité énergétique. Cette attitude de blocage est dangereuse et nuit à la Suisse». Un point de vue partagé par les Jeunes Vert’libéraux pour qui le contre-projet à l’initiative pour les glaciers est «crucial pour l’avenir écologique de notre pays et même pour notre avenir tout court». Leur président, Tobias Vögeli, est d’ailleurs «préoccupé par les conséquences du référendum». Il craint que la campagne de votation ne «ralentisse la mise en œuvre des mesures nécessaires de toute urgence. Si la Suisse veut réussir à sortir progressivement des énergies fossiles d’ici 2050, les objectifs et les mesures de la loi sur le climat devraient déjà être entrés en vigueur», conclut-il.