Risque d’incendieTrottinettes électriques interdites dans les trains espagnols
Après des incidents dus aux batteries, dont un incendie dans un métro, les trottinettes électriques sont bannies des trains en Espagne. La Suisse n’envisage pas de telles mesures.
Monter avec sa trottinette électrique dans les trains de la compagnie ferroviaire espagnole Renfe est interdit depuis mardi, en raison du risque d’incendie des batteries. «Renfe interdit l’accès aux trottinettes électriques dans tous ses trains», à cause du «danger représenté par les incendies de batteries observés dans certains transports publics» ces derniers temps, a indiqué la compagnie espagnole.
Ouigo Espagne, la filiale de la compagnie française SNCF, présente sur plusieurs lignes à grande vitesse dans le pays, a pris la même décision, qui est également entrée en vigueur mardi. «La probabilité qu’une trottinette électrique prenne feu dans un train est faible, mais au vu de la gravité du danger potentiel, nous préférons réduire le plus possible sa probabilité en l’interdisant», a expliqué Ouigo, qui assure des liaisons en Espagne depuis 2021.
Rame partiellement calcinée à Madrid
En Europe, plusieurs villes ont déjà interdit de monter dans le métro avec une trottinette électrique, comme Londres, il y a deux ans, ou Hambourg, l’été dernier. Certaines compagnies ferroviaires au Royaume-Uni ont également pris la même décision.
En Espagne, la région de la Catalogne les a également interdites dans les transports en commun en début d’année, après un incendie dans un train de banlieue. Celle de Madrid vient de faire de même après l’explosion d’une trottinette dans le métro de la capitale espagnole, le 17 octobre, qui avait calciné partiellement une rame.
Pas d’interdiction en Suisse
Des batteries de trottinette électrique qui prennent feu ne semblent pas inquiéter dans les transports en Suisse. L’Alliance SwissPass affirme «surveiller» la situation, mais qu’il n’est «aucunement prévu d’interdire» d’embarquer ces engins dans les trains. Idem du côté des transports publics lausannois (TL) et genevois (TPG). Ces derniers considèrent par exemple qu’avec un arrêt tous les 300 à 400 mètres, une évacuation serait possible «si cela devait être nécessaire». Aucune des compagnies contactées en Suisse n’a eu vent de tels incidents à bord des transports.