Festival de CannesWes Anderson débarque sur la Croisette avec son armada de stars
Le cinéaste américain fait son retour mardi avec «Asteroid City» et un casting ahurissant composé de Tilda Swinton, Jeff Goldblum, Margot Robbie, Tom Hanks ou encore Scarlett Johansson.
Deux habitués de la Croisette en quête de leur première Palme d’or: Wes Anderson et Marco Bellocchio entrent en compétition mardi à Cannes.
Le premier, réalisateur de «The Grand Budapest Hotel» ou «À bord du Darjeeling Limited», fait son retour avec «Asteroid City» et une nouvelle distribution ahurissante. Sont recensés des fidèles comme Tilda Swinton et Jeff Goldblum, et de nouveaux venus comme Margot Robbie, Tom Hanks et Scarlett Johansson, dans le rôle d’une actrice célèbre paumée en plein désert.
Le cinéaste américain s’entoure une nouvelle fois de stars qui vont faire crépiter les flashes, après plusieurs montées de marches suscitant un énorme intérêt des fans comme des médias: celle de Leonardo DiCaprio, Robert De Niro et Martin Scorsese samedi puis celle lundi soir de l’équipe de la série «The Idol», avec Abel Tesfaye, The Weeknd à la scène, et Lily-Rose Depp.
Style ironique et désuet
De retour en compétition deux ans après «The French Dispatch», qui se déroulait dans une France de carte postale, le Texan situe cette fois son action dans une ville américaine fictive en plein désert, rassemblant parents et étudiants pour des compétitions savantes.
À cette occasion, des événements inattendus vont se produire et bouleverser le monde, d’après la bande-annonce du film qui sortira fin juin.
Débarqué pour la première fois à Cannes avec «Moonrise Kingdom» en 2012, Wes Anderson, connu pour son style ironique et désuet, offre un cinéma immédiatement reconnaissable avec une palette visuelle rétro et un goût de la symétrie, souvent imité sur Instagram.
Reste à voir s’il parviendra à se renouveler et séduire le jury présidé par Ruben Östlund, qui a déjà vu plus de la moitié des 21 œuvres en lice pour la Palme d’or.
«Chanceux»
Autre candidat mardi à la distinction suprême, l’Italien Marco Bellocchio, 83 ans, grand habitué de Cannes et distingué en 2021 d’une Palme d’or d’honneur.
L’auteur de films dénonçant la religion ou l’armée va se plonger dans «L’enlèvement», sur l’histoire vraie d’Edgardo Mortara, un enfant juif converti de force. Le film a pour cadre le quartier juif de Bologne où en 1858, les soldats du pape font irruption chez la famille Mortara pour y prendre leur fils de 7 ans et lui donner une éducation catholique.
Bellocchio va-t-il enfin connaître la consécration, alors que le cinéma transalpin n’a plus été couronné depuis plus de 20 ans?
Le trophée tant convoité lui a toujours échappé malgré ses huit sélections depuis «Le saut dans le vide» en 1980, jusqu’au «Traître» en 2019, sur un repenti de la mafia.
L’Italie aura deux autres chances de remporter la Palme avec Nanni Moretti, sacré en 2001 pour «La Chambre du fils» et qui revient mercredi avec «Vers un avenir radieux», et Alice Rohrwacher, une autre habituée de Cannes, qui suit un jeune archéologue mêlé à un groupe de pilleurs de tombes dans l’Italie des années 80 dans «La chimère», en compétition vendredi.