FootballTourbillon attend confirmation
Le FC Sion cherche à regagner son public, tant à travers les résultats que la billetterie. Le club valaisan revient vainqueur de Genève, devant un public exempté de billets nominatifs.
- par
- Rebecca Garcia
Le douzième homme du FC Sion a longtemps déploré les performances des onze autres. Il est désormais de retour à Tourbillon. Plus précisément, il est revenu pour affronter le FC Bâle, juste après l’abolition des billets nominatifs. Les Sédunois avait alors bataillé jusqu’au bout, sans réussir à empêcher les Bâlois d’inscrire un but en toute fin de match.
Quelque 8000 spectateurs étaient témoins d’une nouvelle ambiance à Tourbillon: changement d’entraîneur, animations en tribunes et surtout une douce saveur d’espoir. Tout s’est concrétisé une semaine plus tard, après la victoire face à Servette.
Et maintenant?
Reste à confirmer ce nouveau souffle. Grasshopper est une équipe solide. Elle occupe actuellement le pied du podium. La précédente rencontre n’a pas tourné en la faveur de Sion, qui a perdu 3-1 dans un match que les supporters préfèrent oublier.
Kevin Fickentscher l’a exprimé très poliment lors de la conférence de presse d’avant-match: «Nous avions mérité de perdre avec une performance décevante. Mais ça, c’était l’ancien FC Sion, celui du début de saison.» Le capitaine – qui a retrouvé sa place de titulaire sous les ordres de Paolo Tramezzani – est formel: «Maintenant, nous sommes une autre équipe.»
Une équipe qui a failli accrocher le FC Bâle et qui a su ramener trois points de Genève. L’entraîneur de Sion est sorti du derby du Rhône avec le sentiment de pouvoir en faire davantage. Il reconnaît que son équipe a du potentiel, encore faut-il le prouver face à des adversaires redoutables. «Ils utilisent très bien les espaces, notamment sur les côtés.»
Le mot d’ordre est donc de défendre un maximum ,de manière à éviter un contre rapide, qui amène l’attaquant en duel face au gardien en deux passes.
Le public, partir ou rester
«Un cimetière», c’est ainsi que les ultras du FC Sion ont qualifié leur stade en début de saison. Le boycott opéré par les ultras s’est traduit en silence assourdissant. Il n’y avait que les joueurs pour assurer le spectacle, ce qui n’a pas suffi à dépasser les 4000 à 4500 spectateurs annoncés jusqu’à affronter Bâle.
Quand Sion se déplaçait dans l’antre de l’ennemi, c’était pratiquement seul. En ce début de saison, seul Grasshopper a compté moins de spectateurs que Tourbillon pour un match du FC Sion. Bâle, St-Gall, Lausanne ou le FC Zurich rassemblent eux 10’000 personnes.
Les hommes de Paolo Tramezzani sont mis à contribution pour attirer à nouveau le public. «Un gros travail avait été fait, notamment auprès des jeunes avec des invitations envoyées aux clubs valaisans», souligne le porte-parole du club.
Les billets à 35%, la vente d’abonnements et le rapprochement des joueurs et du public sont autant d’incitations à venir faire la fête à Tourbillon. Si le FC Sion ne donne aucune indication sur l’évolution des ventes avant la rencontre, l’entraîneur sédunois espère que la fête sera belle pour les spectateurs. Surtout, il veut «aller chercher la victoire, parce qu’ils le méritent».
Après plusieurs saisons compliquées à lutter contre la relégation, atteindre le milieu de tableau permettrait de souffler un peu. Le club occupe actuellement la 7e place du championnat avec 11 points. Il est à égalité avec Servette – qui a encaissé le nombre même de buts, mais en a marqué quatre de plus. Derrière les deux Romands, Lucerne, Saint-Gall et le Lausanne-Sport se partagent le bout du classement.