FootballJean-François Collet: «C’est déjà un peu un match commando»
Pour NE Xamax, lanterne rouge de Challenge League avec aucun point après deux matches, le déplacement de vendredi à Schaffhouse revêt déjà un caractère de semi-urgence.
- par
- Simon Meier
Après un mois de juillet placé sous le signe de la petite balle jaune, Jean-François Collet a retrouvé le quotidien d’un président de club de football. L’ennui, c’est que le Neuchâtel Xamax de l’entraîneur Andrea Binotto, battu à Wil (2-0) le 17 juillet, puis dominé par Aarau (2-1) le week-end passé à la Maladière, a calé d’entrée. Les rouge et noir entament leur troisième match, vendredi soir à Schaffhouse, dans le costume de lanterne rouge de Challenge League. A écouter le patron, une reprise en mains est hautement souhaitée, vite si possible.
Entre les tournois de Lausanne chez les dames et Gstaad chez les messieurs, vous avez eu un été très tennis jusqu’ici. On ose encore parler de football?
Oui, bien sûr.
Comment le sentez-vous, ce déplacement de Xamax vendredi soir à Schaffhouse?
On commence à être sous pression, c’est clair. Quand on a deux matches et zéro point, il ne faut pas se voiler la face, la pression monte. C’est normal, on a affiché nos ambitions: on veut être parmi les cinq premiers et progresser en tant qu’équipe et club. Alors ces deux défaites pour commencer, surtout celle contre Wil, ça n’est pas l’idéal. C’est pour ça qu’il est important de ne pas continuer comme ça et de réagir à Schaffhouse. Ce n’est pas la panique, ni la catastrophe. Mais nous avons une bonne équipe et elle doit le démontrer sur le terrain.
Dans ces situations-là, êtes-vous un président interventionniste ou laissez-vous plutôt les gens travailler?
Je laisse les gens travailler, mais nous nous parlons. Il y a des choses, des détails que nous devons absolument corriger. Le groupe a affiché certaines carences et tout le monde doit en être conscient: les dirigeants, le staff et les joueurs.
Vous êtes-vous adressé directement à l’équipe?
Je n’ai pas fait de longs discours mais je me suis adressé aux joueurs, oui. Je leur ai simplement dit, alors que je sortais de deux semaines plongé dans le tennis, que j’avais réalisé à quel point la différence entre le vainqueur et le perdant se jouait sur des petits détails. Donc si nous voulons faire tourner la balle et le score du bon côté pour nous, il va falloir s’atteler à corriger ces petits détails.
Lorsque vous parlez de «détails», pensez-vous à des aspects techniques ou est-ce plutôt une histoire d’implication?
L’implication du groupe est là, il n’y a pas de problème à ce niveau. Mais les joueurs doivent faire preuve de davantage de rigueur dans certaines situations, comme sur les balles arrêtées par exemple, que ce soit sur le plan défensif ou offensif. Il y a plein de choses qu’on désigne comme des détails, alors qu’elles n’en sont pas. La qualité, on l’a. Mais cela ne suffit pas, si nous commettons des erreurs de concentration. Il faut gommer ça et ce match à Schaffhouse, c’est déjà un peu un match commando.
Y serez-vous?
Non, je suis actuellement en Scandinavie.
Et si Xamax perd, avec trois matches zéro point, la saison sera-t-elle déjà terminée?
Non, bien sûr que non! Mais ce serait mieux de ne pas tarder à inverser la tendance et envoyer un signal positif à notre public avant deux derbies romands à domicile (ndlr: contre Yverdon le 5 août, puis Lausanne-Sport le 12). A partir de maintenant, vous le savez comme moi, après chaque match où nous ne récolterons pas de point, la pression va monter d’un cran. Donc j’aimerais qu’on arrive à repartir dans le bon sens dès ce vendredi.