Etats-Unis: La peine de mort toujours soutenue par une majorité d’Américains

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États-UnisLa peine de mort toujours soutenue par une majorité d’Américains

La première exécution programmée en 2024 aux États-Unis doit se dérouler en Alabama entre jeudi et vendredi, par inhalation d’azote, une première mondiale.

Selon un récent sondage de l’institut Gallup, une majorité d’Américains (53%) reste favorable à la peine de mort.

Selon un récent sondage de l’institut Gallup, une majorité d’Américains (53%) reste favorable à la peine de mort.

AFP

Avec une vingtaine d’exécutions par an et un nombre équivalent de condamnations à mort, la peine capitale poursuit son lent déclin aux États-Unis mais demeure soutenue par une majorité d’Américains.

En 2023, 24 exécutions ont eu lieu aux États-Unis et un nombre équivalent est prévu en 2024, tandis que 21 condamnations à mort ont été prononcées, des statistiques comparables à celles des années précédentes.

Dans son rapport annuel publié en décembre, l’observatoire spécialisé Death Penalty Information Center (DPIC) observe que, pour la 9e année consécutive, moins de 30 personnes ont été exécutées et moins de 50 condamnées à mort dans le pays, avec une concentration géographique flagrante. L’ensemble de ces exécutions, toutes par injection létale, se sont tenues dans cinq États: trois du Sud -- le Texas, la Floride, et l’Alabama -- et deux du centre du pays, le Missouri et l’Oklahoma.

Exécution par inhalation d’azote

La première exécution programmée en 2024, celle de Kenneth Eugene Smith en Alabama, entre jeudi et vendredi, doit en revanche être réalisée par inhalation d’azote, une première mondiale dénoncée par l’ONU qui s’inquiète d’une possible forme de «torture».

Les 21 condamnations à mort prononcées en 2023 se répartissent également entre sept États seulement: la Floride, la Californie, le Texas, l’Alabama, l’Arizona, la Caroline du Nord et la Louisiane.

Comme les années précédentes, la plupart des prisonniers exécutés en 2023 «ne seraient probablement pas condamnés à mort aujourd’hui», en raison de la prise en compte notamment des problèmes de santé mentale et traumatismes des prévenus ou de changements législatifs pour prononcer la peine capitale, explique le DPIC.

Abolie dans 23 États

Ainsi, 79% des personnes exécutées l’année dernière souffraient au moins de maladie mentale grave, de lésion cérébrale ou de handicap intellectuel et/ou de grave traumatisme pendant leur enfance, «33% des trois» catégories, selon le rapport.

L’observatoire voit dans la décrue continue du nombre de condamnations à la peine capitale depuis une vingtaine d’années «un indice fort que l’opinion des jurys quant à l’efficacité, à la précision et à la moralité de la peine de mort ont changé».

Selon un récent sondage de l’institut Gallup, une majorité d’Américains (50% contre 47%) estime que la peine capitale n’est pas équitablement appliquée aux États-Unis, une première depuis le lancement de cette enquête en 2000. Une majorité (53%) reste néanmoins favorable à la peine de mort, selon la même source. La peine capitale a été abolie dans 23 États américains, tandis que six autres observent un moratoire sur son application sur décision du gouverneur.

(AFP)

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