FootballAlain Geiger applaudit le «festival» d’Imeri
Le jeune milieu servettien, auteur d’un doublé contre Young Boys (2-1), ne peut évidemment pas échapper à la mention de son entraîneur. Qui lui reconnaît aussi son travail défensif.
- par
- Valentin Schnorhk Berne
Il y a des soirées où l’évidence frappe à toutes les portes. Où les micros attirent un seul même nom. Au Wankdorf samedi, côté servettien, Kastriot Imeri était au bout de toutes les lèvres. Et surtout de celles de son entraîneur: «Il a fait un gros, gros match, a salué Alain Geiger. Sa performance nous a permis de nous imposer ici.» Ici, c’est à Young Boys, sur la pelouse du quadruple champion en titre. Un exploit? Pas forcément. Parce que les Bernois sont souvent friables en ce moment. Mais aussi parce que Servette s’est fait une habitude de les embêter, depuis son retour en Super League.
Cette fois-ci, tout n’était pas si évident d’emblée. Et Geiger a bien dû s’attarder un peu sur la question, pour justifier une approche très prudente, pour ne pas dire peureuse, avant de tresser les louanges de son petit génie: «Notre préoccupation de départ était surtout de bien défendre, parce qu’il ne faut pas oublier que la dernière fois, nous en avions pris six contre YB (réd: le 3 octobre, à la Praille), a rappelé le technicien. Nous avons peiné en début de match, en prenant ce but (réd: de Kanga, à la 10e) et nous avions ensuite pour objectif d’éviter que l’écart se creuse.» Et de profiter de ce tournant du match bienvenu, avec le second avertissement donné à Martins juste avant la pause: «Cela nous a permis de progressivement revenir dans le match, même si nous avons aussi été timides. Mais à chaque fois, nous arrivions à faire un peu mieux, à trouver la solution. Au final, nous avons fait un match excellent et je crois que la victoire est méritée.»
Le compromis de Geiger
Sans doute parce qu’elle a deux versants. Celui du sacrifice défensif, avant de laisser place aux inspirations: «Dans le football, il y a plusieurs dynamiques de matches, considère Geiger. C’est ce que j’ai dit à Kastri (Imeri). D’abord, il se retrouve à défendre sur Maceiras jusqu’au poteau de corner et en deuxième mi-temps, il fait un festival. Il a joué des coups de manière exceptionnelle, il a fait des différences. Il a été grandiose.» Plus que jamais, le milieu offensif de 21 ans, désormais troisième meilleur buteur de Super League (8 buts, derrière Cabral et Ceesay) prend une importance capitale dans le jeu servettien.
Et pourtant, il laisse la sensation qu’il pourrait en faire encore plus en étant impliqué dans le cœur du jeu, plutôt que côté gauche. «Il faudrait le mettre derrière deux attaquants, explique Geiger. Mais j’ai aussi Stevanovic qui est très important à droite. Il faut faire des compromis.» Jusqu’à quand?