Un maire français sommé de marier un couple franco-turc

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JusticeUn maire français sommé de marier un couple franco-turc

S’obstinant dans son refus, le maire de Chalon-sur-Saône a jusqu’à la fin mars pour unir une Française et un Turc, selon la justice. Par le passé, il avait imposé le porc dans les repas à la cantine scolaire.

Le couple devait convoler en juillet 2021, mais Gilles Platret avait refusé de valider l’union, soupçonnant un mariage blanc. Il y a un an, la justice a fait savoir que rien ne s’opposait à ces noces. Mais le maire de Chalon-sur-Saône a refusé une nouvelle fois de célébrer le mariage.

Le couple devait convoler en juillet 2021, mais Gilles Platret avait refusé de valider l’union, soupçonnant un mariage blanc. Il y a un an, la justice a fait savoir que rien ne s’opposait à ces noces. Mais le maire de Chalon-sur-Saône a refusé une nouvelle fois de célébrer le mariage.

AFP

Le maire de droite de Chalon-sur-Saône, dans l’est de la France, Gilles Platret, a été mis en demeure par la justice de célébrer un mariage franco-turc qu’il a refusé de valider, a-t-on appris mardi auprès du Parquet. Le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch, a confirmé lui avoir donné jusqu’à la fin mars pour sceller l’union d’une jeune Chalonnaise d’une vingtaine d’années et d’un Turc de 40 ans.

Le couple devait convoler en juillet 2021, mais le maire, qui prône une ligne dure contre l’immigration, avait refusé de valider l’union, soupçonnant un mariage blanc. Il avait alors saisi la justice pour vérifications. Après enquête, cette dernière a fait toutefois savoir, en novembre 2021, que rien ne s’opposait à ces noces. Mais le maire de Chalon a refusé une nouvelle fois de célébrer le mariage, le 8 janvier dernier. Cette fois-ci, Gilles Platret risque des poursuites pour abus de pouvoir s’il ne respecte pas la mise en demeure.

Habitué des polémiques

L’élu, un instant tenté par un ralliement à Eric Zemmour (du parti d’extrême droite Reconquête), s’est à plusieurs reprises positionné comme défenseur du «peuple français» contre «l’épuration ethnique» que pratiqueraient des «blocs musulmans». Habitué des polémiques, il avait instauré, en 2015, un menu unique dans ses cantines scolaires, en interdisant les repas sans porc, et tenté d’imposer l’usage du français sur les chantiers de la ville, afin de lutter contre les travailleurs détachés.

Interrogés, les services de la mairie de Chalon ont indiqué «étudier cette injonction» du procureur avec leurs avocats.

(AFP)

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