Justin Trudeau: La Chine se livre à «des jeux agressifs» avec la démocratie canadienne

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Justin TrudeauLa Chine se livre à «des jeux agressifs» avec la démocratie canadienne

La mise en garde, lundi, du Premier ministre canadien Justin Trudeau, intervient après la publication d’un rapport faisant état d’une interférence étrangère lors d’élections dans le pays.

Justin Trudeau en septembre 2022.

Justin Trudeau en septembre 2022.

AFP

Cette déclaration intervient après que la chaîne canadienne Global News a rapporté le financement d’un «réseau clandestin» de candidats lors d’un récent scrutin. Elle intervient également quelques jours après l’annonce, par les autorités d’Ottawa, de l’ouverture d’une enquête sur des postes de police chinois illégaux dans la région du Grand Toronto, la plus grande ville canadienne.

«Nous avons pris des mesures importantes pour renforcer l’intégrité de nos processus électoraux et de nos systèmes», a déclaré Justin Trudeau à la presse. «Nous continuerons à investir en matière de lutte contre l’ingérence électorale, contre l’ingérence étrangère dans nos démocraties et nos institutions», a-t-il promis.

«Malheureusement, nous voyons des pays, des acteurs étatiques du monde entier, que ce soit la Chine ou d’autres, continuer à se livrer à des jeux agressifs avec nos institutions, avec nos démocraties», a-t-il déploré.

Citant des sources anonymes, Global News a révélé que des responsables du renseignement avaient informé le gouvernement Trudeau que Pékin cherchait à influencer ou à saboter le processus démocratique canadien.

Postes de police

Selon la chaîne, la Chine a réalisé des transferts de fonds, par l’intermédiaire d’un parlementaire et d’autres personnes, à au moins 11 candidats lors des élections fédérales, ainsi qu’à des agents chinois travaillant pour leur campagne. Toujours selon Global News, Pékin a cherché à placer des agents auprès des députés afin d’influencer leur politique.

En octobre, la police fédérale canadienne a annoncé une enquête sur de possibles signalements d’activités illégales «relatives à de prétendus postes de police».

L’ONG de défense des droits de l’Homme Safeguard Defenders, basée à Madrid, a révélé en octobre qu’il existait 54 postes de police similaires dans le monde, dont trois dans la région du Grand Toronto. La Chine a nié ces informations qu’elle a qualifiées de «complètement fausses», affirmant que ces postes offrent simplement des services – tels que le renouvellement des permis de conduire – aux ressortissants chinois vivant à l’étranger.

(AFP)

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