EnquêteAssaut du Capitole américain: nouvelles convocations
Roger Stone et Alex Jones font partie des personnes ayant reçu une assignation à comparaître dans l’enquête parlementaire sur l’assaut du 6 janvier.
La commission parlementaire enquêtant sur l’assaut du Capitole le 6 janvier par des partisans de Donald Trump a lancé lundi cinq nouvelles assignations à comparaître pour des proches de l’ex-président.
Figurent dans cette nouvelle liste Roger Stone, ami de longue date de Donald Trump, et Alex Jones, célèbre complotiste de l’extrême droite américaine, tous deux directement impliqués dans le rassemblement du 6 janvier où l’ancien président républicain s’était adressé à des milliers de partisans, martelant sans fondement que l’élection lui avait été «volée».
L’investigation parlementaire «cherche des informations sur les rassemblements et la marche qui a suivi vers le Capitole, et qui a dégénéré avec l’assaut du Capitole par une foule violente», a expliqué dans un communiqué l’élu démocrate Bennie Thompson, président de la commission. «Nous devons savoir qui a organisé, préparé, payé et reçu des fonds en lien avec ces événements et quels types de communications ont eu les organisateurs avec des responsables de la Maison-Blanche et du Congrès», a-t-il ajouté.
Entrave
Cinq personnes sont mortes pendant ou peu après l’attaque du Congrès, dont un policier et une manifestante tuée par un agent à l’intérieur de l’édifice. Selon la commission parlementaire de la chambre basse, Roger Stone devait s’exprimer sur scène ce jour-là.
Condamné pour «parjure» dans le cadre de l’enquête sur l’ingérence russe dans la présidentielle américaine de 2016, Roger Stone, ex-conseiller politique de Donald Trump, a été gracié par le milliardaire républicain juste avant qu’il ne quitte le pouvoir.
Alex Jones, fondateur du site d’extrême droite «Infowars», aurait de son côté participé à l’organisation du rassemblement du 6 janvier et semblait connaître les plans de Donald Trump vis-à-vis de la manifestation, souligne la commission dans le communiqué.
Composée en grande majorité d’élus démocrates, la commission spéciale de la Chambre des représentants a déjà interrogé plus de 150 personnes et cherche à publier ses conclusions avant les élections de mi-mandat, dans un an. Les républicains sont en effet bien placés pour reprendre le contrôle de la chambre basse lors de ce scrutin, ce qui leur permettrait d’enterrer ses travaux.
Jusqu’ici les anciens conseillers de Donald Trump n’ont pas répondu aux convocations. Steve Bannon, considéré comme l’un des architectes de sa victoire en 2016, a même «refusé de coopérer», si bien qu’il a été inculpé pour «entrave au travail du Congrès». Il a plaidé «non coupable» et encourt entre 30 jours et un an de prison pour chaque chef d’inculpation.