VietnamCinq singes d’une espèce en voie d’extinction abattus
Au Vietnam, des braconniers ont abattu cinq doucs à pattes grises, une espèce de singe de la famille des langurs en danger critique d’extinction.
Des gardes forestiers et des policiers ont trouvé les cadavres des primates lors d’une patrouille régulière dans les forêts de la province de Quang Ngai (centre). Limitée aux forêts de cette région du Vietnam, la population mondiale connue de ce type de langur est inférieure à 1000 individus, selon l’ONG Fauna and Flora International (FFI). D’autres organisations environnementales estiment que leur nombre pourrait être plus élevé, car certaines zones d’habitat n’ont pas encore été étudiées.
Ce type de langur est régulièrement victime du commerce illégal d’espèces sauvages. Ces petits singes sont recherchés pour leur viande, pour la médecine traditionnelle et comme animal de compagnie, indique FFI. Ils sont également menacés par la déforestation. Le douc à pattes grises figure sur la liste des espèces «en danger critique d’extinction», le dernier niveau avant la disparition de l’espèce à l’état sauvage, selon la Convention de Washington.
53 balles de plomb
À Quang Ngai, les braconniers ont pris la fuite, laissant derrière eux une moto, 53 balles de plomb et des silencieux, a indiqué le site d’information VNExpress. Les autorités locales «examinent l’affaire», ajoute le site. «Les autorités doivent trouver les responsables», a déclaré Ha Thang Long, directeur de GreenViet, qui travaille à la conservation de la biodiversité dans les régions centrales du Vietnam. «Si nous ne parvenons pas à les identifier et à les traduire en justice, cela continuera à se produire».
Selon la loi vietnamienne, les braconniers risquent sept ans de prison, a-t-il ajouté. Le Vietnam abrite certaines des espèces animales les plus menacées au monde, notamment la tortue géante à carapace molle du fleuve rouge, le singe à nez retroussé du Tonkin et le saola, un type rare d’antilopes de montagne. Les animaux sauvages sont constamment menacés dans le pays, les parties de leur corps étant très recherchées pour l’alimentation et la médecine traditionnelle.