FinanceLes Suisses «offrent» chaque année 10,7 milliards aux banques
Chaque année, les clients helvétiques des banques perdent en tout 10,7 milliards de francs faute d’avoir opté pour les offres les moins chères qui existent.
Les Suisses n’aiment pas changer de prestataires. Ce qui est valable pour les caisses maladie ou les assurances l’est aussi pour les banques. Et cette paresse a des conséquences financières, selon Moneyland.ch. Le service comparatif suisse indépendant a en effet analysé le potentiel d’économie qui pourrait être réalisé en optant pour les produits les moins chers ou les mieux rémunérés dans ce domaine. Verdict: les clients perdent en tout 10,7 milliards de francs faute d’avoir opté pour les offres les plus intéressantes. Soit 18’000 francs par an pour un client qui possède des produits bancaires dans chacun des domaines analysés.
5,5 milliards d’économies dans les hypothèques
Pour son analyse, Moneyland a pris en compte les comptes privés (y compris les cartes de débit), les comptes d’épargne, les comptes d’épargne 3a, les fonds de prévoyance 3a, les cartes de crédit, les hypothèques, le trading en ligne et la gestion de fortune. En revanche, les possibilités d’économies pour la clientèle d’entreprises n’ont pas été calculées.
C’est dans le domaine des hypothèques que le potentiel d’économies est le plus important. En moyenne, les preneurs d’hypothèques pourraient économiser chaque année 3705 francs en choisissant l’établissement qui offre les taux d’intérêt les plus bas, souligne le comparateur. Ce qui représente en tout plus de 5,5 milliards de francs. Suivent les économies potentielles dans les mandats de gestion de fortune. Elles s’élèvent en moyenne à 13’200 francs par an par client. Soit 2 milliards de francs à l’échelle suisse.
Comptes privés: 1,2 milliard de francs
Mais les petits épargnants auraient aussi tout intérêt à comparer les comptes privés et leurs cartes de débit. Le potentiel d’économies moyen y atteint 180 francs par an pour les adultes et 124 francs pour les jeunes. À l’échelle suisse, «cela représente une somme impressionnante de 1259 millions de francs que la population pourrait économiser chaque année en optant pour le compte et la carte les plus avantageux», note le comparateur. Au niveau de l’épargne, en revanche, vu la faiblesse des intérêts versés, le potentiel d’économie est plus bas. Il s’élève quand même à 144 francs par client et 800 millions en tout par an.
Du côté des cartes de crédit, les utilisateurs pourraient économiser près de 500 millions de francs en optant pour les cartes les moins chères. Quant au trading en ligne, le potentiel d’économies moyen qui pourrait être obtenu par les clients s’ils optaient pour le courtier le moins cher se chiffre à 405 francs par an, soit 329 millions par an.
Enfin, des économies sont aussi possibles en ce qui concerne les fonds de prévoyance du pilier 3a et les comptes d’épargne 3a. Pour la première catégorie, le potentiel s’élève à 236 francs par an et par client s’ils optaient pour le fonds de prévoyance le moins cher. Pour la seconde, difficile de faire grand-chose tant les taux d’intérêt sont bas. Néanmoins, il y aurait moyen d’économiser 47 francs par client et par an. Ramené à l’ensemble des clients qui ont un compte d’épargne 3a, cela représente tout de même 121 millions de francs.