Prévention harcèlement: «Mais c’était pour rire!» Eh non, ça ne l’est pas

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Prévention harcèlement«Mais c’était pour rire!» Eh non, ça ne l’est pas

Une campagne de sensibilisation est lancée au plan suisse pour sensibiliser les jeunes à la dérive du harcèlement, un fléau sur les réseaux sociaux et dans la rue.

Eric Felley
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Eric Felley
Le harcèlement est une réalité ressentie par

Le harcèlement est une réalité ressentie par

Jeunes et médias

«Mais c’était pour rire! » «Je rigolais! » «T’as pas d’humour? » Voilà des remarques que les enfants ou les jeunes peuvent souvent entendre. En réalité, ces expressions cachent la plupart du temps des comportements harceleurs vis-à-vis d’une personne pour la déstabiliser et la faire craquer. Ces situations ont fait réagir jusqu’au Parlement fédéral.

«Le harcèlement n’est pas une blague et ça n’a rien de drôle, surtout pas pour la personne harcelée». C’est le thème de la campagne lancé ce mardi par la plateforme nationale Jeunes et médias en collaboration avec Pro Juventute. Elle fait suite à l’acceptation en 2020 par les Chambres fédérales d’une motion de la conseillère nationale Yvonne Feri (PS/AG). Celle-ci demandait à la Confédération de mener une action de prévention contre le harcèlement et le cyberharcèlement sur les réseaux sociaux ou de manière générale.

Comment les témoins doivent réagir

Durant les prochains mois, cette campagne se déroulera sur Instagram et TikTok en s’adressant aux enfants et aux jeunes. «L’un des problèmes du harcèlement en ligne ou hors ligne, note un communiqué de la plateforme Jeunes et médias, est que l’entourage des personnes harcelées s’en rend souvent compte, mais ne sait pas comment réagir. C’est à ce niveau que la campagne souhaite intervenir. Outre des conseils aux enfants et aux jeunes harcelés, elle explique aussi aux témoins d’une telle situation comment réagir».

Pro Juventute propose un service de conseil gratuit anonyme au 147.ch pour informer les personnes harcelées, voire les harceleurs pour obtenir un soutien. La Prévention suisse de la criminalité participe aussi à cette opération pour faire prendre conscience des conséquences pénales du harcèlement, même chez les mineurs.

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