EnvironnementAccord «historique» à l’ONU pour protéger les océans de la planète
Les États membres de l’ONU se sont accordés sur un texte pour protéger la haute mer, après plus de quinze ans de discussions.
L’accord trouvé à l’ONU sur le premier traité international de protection de la haute mer est «un moment historique pour nos océans», a salué dimanche le commissaire européen à l’Environnement, Virginijus Sinkevicius, se disant «très fier» de ce résultat. «Nous franchissons une étape cruciale pour préserver la vie marine et la biodiversité qui sont essentielles pour nous et pour les générations à venir», a indiqué le responsable européen à l’AFP.
«C’est aussi un atout majeur pour mettre en œuvre l’objectif que nous nous sommes fixé lors de la COP15, à savoir protéger 30% des océans», a ajouté le commissaire européen, chargé des Océans et de la Pêche.
Enfin un accord
Les États membres de l’ONU se sont enfin mis d’accord samedi sur le premier traité international de protection de la haute mer, destiné à contrecarrer les menaces qui pèsent sur des écosystèmes vitaux pour l’humanité. Après plus de 15 ans de discussions, la troisième «dernière» session à New York a finalement été la bonne, ou presque.
Les délégués ont finalisé le texte au contenu désormais gelé sur le fond. Celui-ci n’a pas été publié dans l’immédiat, mais les militants l’ont salué comme étant un tournant décisif pour la protection de la biodiversité. «C’est un jour historique pour la conservation et le signe que dans un monde divisé la protection de la nature et des personnes peut triompher sur la géopolitique», a déclaré Laura Meller, de Greenpeace.
«Pour les générations à venir»
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a félicité les délégués, saluant une «victoire pour le multilatéralisme et pour les efforts mondiaux visant à contrer les tendances destructrices qui menacent la santé des océans, aujourd’hui et pour les générations à venir.»
La haute mer commence où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des États, à maximum 200 milles nautiques (370 km) des côtes et n’est donc sous la juridiction d’aucun État. Même si elle représente plus de 60% des océans et près de la moitié de la planète, elle a longtemps été ignorée dans le combat environnemental, au profit des zones côtières et de quelques espèces emblématiques.
Rôle crucial des océans
Avec les progrès de la science, la preuve a été faite de l’importance de protéger tout entier ces océans foisonnant d’une biodiversité souvent microscopique, qui fournit aussi la moitié de l’oxygène que nous respirons et limite le réchauffement climatique en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines. Mais les océans s’affaiblissent, victimes de ces émissions (réchauffement, acidification de l’eau...), des pollutions en tout genre et de la surpêche.
Le nouveau traité, quand il entrera en vigueur, permettra de créer des aires marines protégées dans ces eaux internationales. Environ 1% seulement de la haute mer fait l’objet de mesures de conservation, et cet outil emblématique est jugé indispensable pour espérer protéger 30% des terres et des océans de la planète d’ici à 2030, comme s’y sont engagés l’ensemble des gouvernements de la planète en décembre.
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