France - Un an ferme pour un magistrat proposant de violer sa fille mineure

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FranceUn an ferme pour un magistrat proposant de violer sa fille mineure

Ce père de trois enfants avait proposé à des internautes des relations sexuelles avec sa fille, alors âgée de 12 ans.

Image d’illustration.

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AFP

Un ancien magistrat a été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis, pour avoir proposé à des internautes des relations sexuelles avec sa fille, sans être passé à l’acte, vendredi à Besançon. Ce père de trois enfants âgé de 56 ans, qui était vice-président du tribunal judiciaire de Dijon, a également été soumis à une obligation de soins et à l’interdiction d’exercer une activité bénévole ou professionnelle en lien avec des mineurs.

L’ancien magistrat, qui ne s’était pas présenté à l’audience le 18 février en raison de «son état de santé», pourra effectuer la partie ferme de sa peine sous surveillance électronique à son domicile, où il vit toujours avec sa famille. L’homme, dont le nom n’est pas divulgué par l’AFP pour préserver l’identité de sa fille mineure, sera inscrit au fichier des délinquants sexuels. Il avait déjà été révoqué en juillet dernier par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), mais cette décision fait l’objet d’un recours devant le Conseil d’État.

«Fantasmes»

L’affaire avait démarré en octobre 2019 lorsque l’utilisateur d’un site libertin avait signalé qu’un homme proposait que sa fille, âgée alors de 12 ans, soit associée à des ébats sexuels avec sa femme. Sans antécédent judiciaire ni problème d’addiction, l’ancien magistrat avait reconnu avoir écrit ces messages, mais affirmait qu’il s’agissait de «fantasmes qu’il n’aurait jamais concrétisés». Également magistrate, son épouse avait été mise hors de cause dès l’issue de sa garde à vue.

Lors de l’audience mi-février, la défense avait insisté sur un «traumatisme» lié à l’affaire Pierre Bodein, le multirécidiviste surnommé «Pierrot le fou» et condamné à la perpétuité incompressible pour trois meurtres sauvages et deux viols commis en 2004. Le prévenu, qui a affirmé avoir eu des pensées suicidaires et des crises d’angoisse par la suite, était avocat général lors du procès d’assises de Pierre Bodein en 2007, peu après la naissance de sa fille.

(AFP)

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